Dans la lumière incertaine… - Racing Club de Strasbourg Alsace
Retour

06/03/2020

Dans la lumière incertaine…

Après avoir passé la quatrième en Championnat (4-2 contre Lyon, 4-4 à Amiens, 4-3 face à Bordeaux, 4-0 devant Bordeaux), Paris vient d’enclencher la cinquième, mercredi à Lyon, en demi-finale de Coupe de France (5-1). C’est un bombardement en règle des cages françaises depuis un mois. L’attaque du PSG vient de marquer 21 buts en 5 matches avant de surgir à la Meinau. Il en a pris 9 aussi ce qui, si on reste dans la continuité, pourrait donner l’idée d’un match tout simplement tempétueux, samedi après-midi à la Meinau.

À l’approche de son huitième de finale retour de Ligue des Champions contre Dortmund, Paris déboule à fond la caisse et il faut balayer tout de suite l’impression qu’il va prendre son rendez-vous alsacien par-dessus la jambe. Car le PSG est dans un moment de grande excitation qui remue tout autant les titulaires probables de mercredi prochain et ceux qui n’ont pas tort de penser qu’il y a peut-être quelque chose à gratter d’ici là.

Nous avons la certitude que Paris va aligner une équipe de très haut niveau. « Neymar doit jouer, il a besoin de ça. Quand il joue beaucoup, il peut faire la différence », a déclaré Thomas Tuchel après Lyon. Le prodige brésilien pourrait donc bien être de la fête ce qui n’est jamais une bonne nouvelle pour les défenses, la nôtre pour commencer. Son but tardif du match aller propage encore le souvenir d’un geste aussi sublime que cruel.

Neymar ou pas, ou pour un bout de match, Paris avance avec l’idée d’une dynamique à conserver. Une défaite ferait jaser quand même. On a vu à Amiens, juste avant son match aller à Dortmund, que, mené 3-0, le PSG s’est soudain enragé face à la possibilité d’un naufrage. Il n’aimera pas revenir une troisième fois de suite de Strasbourg, en Ligue 1, sans être parvenu à faire plier le Racing. Pas maintenant.

À l’endroit où il se trouve, au milieu du gué, où les places se gagnent ou se perdent par paquet de quatre pour un seul résultat positif ou négatif, le Racing peut s’attendre, une fois encore, à 90 minutes d’un combat intense, une mixtion de résistance et d’esprit d’entreprise. Contenir les vagues et envoyer la voilure quand ce sera possible, c’est la mathématique complexe d’un samedi de feu.

Mais c’est le match que nous attendons chaque année depuis le retour du Racing dans le grand monde, un peu plus que les autres, avouons-le. Il survient dans l’hiver finissant à l’instant crépusculaire où se touchent le jour et la nuit. Quand la lumière devient incertaine et on espère une bataille qui le serait aussi.

Cet article a été rédigé par :
Jean-Marc Butterlin

Allez Racing et salut bisame !

Jean-Marc Butterlin a été Chef des Sports du journal « L’Alsace » et Grand Reporter au journal « L’Equipe ». Il est membre du Conseil d’Administration de l’Association Racing Club de Strasbourg Alsace.