Claude Fichaux : « Le Racing me rend fier d’être alsacien » - Racing Club de Strasbourg Alsace
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27/11/2019

Claude Fichaux : « Le Racing me rend fier d’être alsacien »

AU BOUT DU FIL

L’adjoint de Rudi Garcia, à Lyon, a appris le métier d’entraîneur au Racing entre 2002 et 2009. Le club de son cœur, « comme tous les Alsaciens ».

Il est minuit à St-Pétersbourg, lundi, quand Claude Fichaux appelle. Fidèle au rendez-vous donné. La délégation lyonnaise s’est posée en Russie quelques heures plus tôt pour y préparer son match de Ligue des Champions. De longues minutes durant, l’entraîneur adjoint de l’OL va pourtant s’évader de ce rendez-vous majeur. Avec un évident plaisir. Il est question de Colmar, de Mulhouse, du Racing surtout. De Marc Keller, le Président strasbourgeois, bien sûr. « Avec Marc, c’est une amitié de presque quarante ans, raconte le bras droit de Rudi Garcia. On s’est découvert dans les équipes de jeunes des SR Colmar avant de nous retrouver au FC Mulhouse, moi un an avant lui, en 1986. On a fait les mêmes batailles et cela nous a rapprochés ». Jusqu’à une montée en Ligue 1, en 1989, avec Didier Notheaux. Plus d’une décennie de complicité entre l’enfant de Balgau et celui de Sigolsheim, nés à Colmar tous les deux.

Leurs carrières respectives vont les séparer un temps. Pour Fichaux, ce sera Lille, Le Havre, St-Etienne et Le Mans pour finir. Mais en janvier 2002, Marc Keller, Directeur Général du Racing, appelle Claude, « il me propose alors d’encadrer les jeunes joueurs de l’équipe de CFA tout en m’occupant des U13 du club. J’accepte évidemment. C’était la suite que je voulais donner à mon métier ». Il débarque en juin : « Je désirais rester dans le foot. J’avais commencé mes diplômes quand j’étais joueur. J’avais le goût pour la vie de groupe, l’envie de transmettre ».

« AU RACING, JE ME SENTAIS A LA MAISON »

Claude effectue deux piges chez les pros en Ligue 1. Il dirige les U16 nationaux en 2003/2004 puis les U18 jusqu’en 2009. « Grâce au Racing, j’ai pu apprendre le métier, me perfectionner dans une ambiance familiale. Je me sentais dans ma maison avec Jean-Marc Kuentz, qui dirigeait la formation, et François Keller. » Il touche au ciel le 27 mai 2006 au Stade de France. En lever de rideau de France-Mexique, son équipe remporte la Coupe Gambardella. La victime du Racing : Lyon et son attaque conduite par Loîc Rémy et un certain Karim Benzema. Anthony Weber, Morgan Schneiderlin, Habib Bellaïd ou encore Kevin Gameiro sont alors de purs produits de la formation strasbourgeoise. « C’était le sens de notre mission mais aussi notre fierté ».

En 2009, Claude Fichaux change d’étage. Il est prêt. Rudi Garcia, qui le connaît depuis St-Etienne, le sollicite pour devenir l’un de ses adjoints à Lille ; « Je ne savais pas comment cela allait se passer. On a appris à s’apprécier ». Ça « matche » entre les deux. Après Lille, ce sera la Roma, Marseille puis Lyon. Avec des moments forts, inoubliables. « Le doublé avec Lille en 2011 a été fantastique. J’ai vécu, en Italie, un derby romain contre la Lazio qui me fait encore frissonner. Trois mois après une défaite contre cette même équipe en finale de Coupe, 70 000 personnes étaient en folie pour la revanche. Difficile de traduire l’ambiance de cette soirée. Je me souviens juste que j’ai fini en pleurs ».

De sa condition d’adjoint, Claude dit « qu’elle lui va très bien. Elle correspond à mon caractère, elle m’épanouit. Je ne cherche pas une place de numéro un ».

Et Strasbourg ? « Je n’ai jamais oublié. Quand on est alsacien et qu’on aime le foot, on est amoureux du Racing ». Le 3 septembre 2011, en CFA2, François Keller et son équipe affrontent l’AS Illzach-Modenheim pour leur premier match à la Meinau depuis le dépôt de bilan. Parmi les 9 813 spectateurs, un ami a fait l’aller-retour Lille-Strasbourg pour saluer le retour à la vie du Racing. Claude Fichaux : « Je n’ai cessé de suivre l’aventure du Racing et sa remontée. Même de loin, elle me rend fier d’être alsacien ».

© Damien LG – OL