Ce sera chaud !

La Ligue 1 est un Championnat qui ne se gagne ni ne se perd au mois d’août. Les entraîneurs le répètent assez : c’est à la fin de la foire qu’on compte les bouses. Ils s’habillent ainsi d’une sagesse propre aux foires agricoles où l’on connaît les vertus de la patience.

La terre est à peine remuée. Il va encore falloir labourer longtemps avant que le printemps prochain ne révèle la qualité de la récolte. Observer l’état des classements à l’aube de l’automne peut ainsi être instructif. La saison dernière, par exemple, au soir de la 4^e journée, Saint-Etienne menait la danse, deux longueurs devant Lille, trois devant Monaco, quatre points de plus que le PSG, cinq de plus que Lyon. Il arrive que les étés offrent des flamboyances qui ne durent pas.

Mais on ne se réjouit quand même pas des départs poussifs, ce qui est le cas de celui du Racing. Un peu une habitude de la maison. Depuis leur retour en Ligue 1, les Strasbourgeois n’ont jamais franchi la barre des quatre points après quatre journées. Ce sera leur total dimanche soir si une première victoire vient sanctionner le match contre Brest, ce que nous espérons tous.

Après, en septembre, on y verra plus clair. Le marché des transferts sera fermé. A cette heure, celui du Racing n’est pas clos. Mardi, à minuit, le visage définitif de l’effectif sera connu. Ce sera le cas pour tous nos concurrents. La bataille prendra alors une nouvelle tournure.

En attendant, une belle équipe bretonne s’approche, qui est allée chercher un point à Lyon (1-1), qui a tenu tête aux Rennais (1-1). Elle a même fait trembler le PSG (2-4), un peu comme nous au Parc des Princes. Le Racing ne mettra le Stade Brestois derrière lui qu’en y mettant toute son énergie, toute sa force collective. Une sacrée bagarre s’annonce.