Cap au sud - Racing Club de Strasbourg Alsace
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21/01/2020

Six matches à l’extérieur en un mois sans un seul passage par la case maison. C’est un authentique record que le Racing aura établi en janvier 2020. Du Portel à Marseille, en passant par Reims, Metz, Angoulême et Monaco, on ne peut plus parler de cigognes mais de pigeons voyageurs. On attendra le tout début février et la venue du LOSC à la Meinau pour regoûter au parfum d’un match à domicile.

Dimanche soir, nos prières sont restées vaines alors que le navigateur Erwan Le Roux dévissait consciencieusement les seize boules du tirage au sort des huitièmes de finale de la Coupe de France. Le vainqueur de la Route du Rhum 2014 et triple vainqueur de la Transat Jacques Vabre n’a rien trouvé de mieux à nous offrir qu’un accostage dans le port de Marseille. La promesse d’un voyage de plus, par grand vent et risque de tempête. De quoi, vraiment, avoir un peu les boules.

Janvier finit donc cap au sud, en bord de mer. Avant Marseille, il y a Monaco, samedi. Pas exactement la perspective non plus d’une sortie, toutes voiles affalées, sur une mer d’huile. Si le Racing reste sur un tonitruant 5-1, le 19 janvier 2019, sa précédente victoire remontait à l’année du titre (2-0, le 2 août 1978). Au milieu, quatre décennies dans les abysses, un engloutissement de 22 défaites et 1 match nul. Je m’étais donc emballé l’autre fois. Il y a pire que Metz dans la géographie de nos destinations maudites.

Monaco a changé d’entraîneur. L’Espagnol Robert Moreno a remplacé Leonardo Jardim au passage de l’an neuf. Sélectionneur intérimaire de la Roja en 2019 (9 matches, 7 victoires, 2 nuls), le jeune technicien de 42 ans, serait une sorte de geek, un fou de tactique, auteur d’un livre de 272 pages exclusivement consacré au 4-4-2. Spécialiste de l’analyse vidéo, Robert Moreno a également développé une application appelée « Media Coach », aujourd’hui utilisée par les 42 équipes de première et deuxième divisions espagnoles.

Avec lui, le club de la Principauté s’engage résolument dans une ère nouvelle qui serait inscrite au bandeau de la modernité informatique et dont on suivra les effets avec curiosité. On peut supposer, en tout cas, que rien de ce que le Racing propose depuis le début de la saison n’aura échappé aux analyses pointues du coach catalan.

Après l’échec messin, les gars de Thierry Laurey sont au pied d’un Rocher à fleur d’eau où tout converge vers l’ambition de retrouver une place dans la partie réservée aux candidats à l’Europe. Y glaner quelque chose, rien qu’un point, serait déjà une performance de choix. Janvier aurait alors quelque chose de princier.

Cet article a été rédigé par :
Jean-Marc Butterlin

Allez Racing et salut bisame !

Jean-Marc Butterlin a été Chef des Sports du journal « L’Alsace » et Grand Reporter au journal « L’Equipe ». Il est membre du Conseil d’Administration de l’Association Racing Club de Strasbourg Alsace.