Avis de tempête ! - Racing Club de Strasbourg Alsace
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10/09/2019

Avis de tempête !

Ecrire qu’un match contre le PSG au Parc des Princes représente un événement particulier, attendu, c’est enfoncer une porte ouverte. La Porte d’Auteuil en l’occurrence. Le Racing n’y échappera pas, encore moins cette année où l’objet va susciter tout un tremblement avec le retour aux affaires d’un certain Brésilien qui a fait l’actualité estivale presque à lui tout seul, noircissant du papier à en couper les arbres d’une forêt entière.

Nous avançons vers un samedi où nous ne serons que les comparses d’un match qui sera son match. Décortiqué avant, pendant et après, le centre de tous les débats télé de la semaine. Pour le prodige, car c’en est un, d’une rareté exceptionnelle, c’est un rendez-vous immense. 90 minutes pour éteindre l’incendie, une fin d’après-midi pour ranimer l’amour des supporters parisiens. Il lui suffira d’être lui-même, cet attaquant qui peut détruire un adversaire à lui tout seul. Alors, Paris lui pardonnera tout et chantera son nom juste avant le crépuscule. Car ainsi va le football et l’humeur des gradins.

On nous promet la fournaise, mais aussi un feu qui peut prendre partout dans la propagation d’un après-mercato diabolique. Paris nous offre en exclusivité tout le talent de l’ancien gardien du Real, Keylor Navas, et les premières ruades de l’Argentin Mauro Icardi, qui espère empiler les buts comme à San Siro avec l’Inter Milan. Il se pourrait même qu’Edinson Cavani vienne faire un tour sur le pré et qu’Ander Herrera, l’ex-milieu de Manchester United, effectue sa première apparition. On en viendrait presque à ranger l’absence de Kylian Mbappé à l’étage d’un détail.

Le PSG 2019/2020 est sans doute plus solide que jamais et il sera Champion de France encore, forcément. Il est déjà devant d’ailleurs. Une manière d’enfer nous attend sans doute et prendre un point obligerait à trouver un mot dépassant la notion d’exploit. Sauf une fois (5-2, le 17 février 2018), nous avons su faire face à la tempête. Celle qui s’annonce pourrait dépasser les précédentes.

L’horizon du Racing ne s’arrêtera pourtant pas à l’orée du Bois de Boulogne. Il saura s’y battre de toute son âme et ce sera déjà beaucoup, quelque chose qui comptera pour revenir dans des eaux plus confortables. C’est le sens de l’histoire après ce mois d’août éreintant. La bataille du Parc en annonce d’autres sur le seul chemin qui compte désormais, celui de la Ligue 1. Semaine après semaine, match après match. Jetzt geht’s los !

Allez Racing et salut bisame !

Jean-Marc Butterlin a été Chef des Sports du journal « L’Alsace » et Grand Reporter au journal « L’Equipe ». Il est membre du Conseil d’Administration de l’Association Racing Club de Strasbourg Alsace.