Au revoir et merci ! - Racing Club de Strasbourg Alsace
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14/05/2019

Au revoir et merci !

C’est notre dernier rendez-vous de la saison à la Meinau. Un dernier samedi à guichets fermés. La maison bleue sera pleine pour la 19e fois en 21 matches, toutes compétitions confondues. On dirait une chanson de Maxime Le Forestier. On se retrouve ensemble, après des années de route. Tout le monde est là, à 9 heures du soir.

C’est un soir d’au revoir, un dernier repas où nous n’irons pas l’estomac noué comme l’année dernière quand, dans l’ombre de Lyon, se dissimulait la possibilité d’un cauchemar. Cette fois, au bout d’une deuxième saison en Ligue 1, c’est juste un match qui nous attend mais pas n’importe lequel quand même. Le vainqueur de la Coupe de la Ligue reçoit le vainqueur de la Coupe de France. Quel beau cadeau, imprévisible, pour finir ici.

Strasbourg et Rennes vont batailler pour un trophée qui n’existe pas, une finale de Coupes en quelque sorte entre deux équipes qui ont écarté toutes les grosses écuries du football français pour en arriver là. Sur la route des Alsaciens et des Bretons, Paris, Lille, Lyon et Marseille sont tombés, deux fois pour certains. Il fallait du souffle et de l’envie pour réaliser un tel ménage parmi quelques-uns qui représenteront notre pays en Ligue des Champions. L’exploit est majeur.

Il est doux de s’en souvenir quand, pour le Racing, s’achève un exercice où l’objectif a été atteint bien avant l’heure, ce maintien que nous appelions de tous nos vœux. Que retenir d’autre, quand bien même les victoires se font un peu trop rares ces temps-ci ? Nous finirons autour de la 10e place loin du pays des angoisses. Thierry Laurey et sa troupe mériteront d’être salués pour ça. Bien sûr, un beau match et une dernière victoire dessineraient une sortie parfaite avant de fermer la maison bleue.

C’est une maison bleue, oui. Mais aussi éternelle. Le présent et le passé se rejoindront ainsi quand les Champions de France de 1979 viendront se mêler à la fête. Ils seront presque tous là sur la pelouse de la Meinau, ceux d’il y a quarante ans, acteurs glorieux d’une épopée inoubliable. Et si les ombres de Dominique Dropsy, Francis Piasecki et Rémy Vogel planeront douloureusement sur la nuit, le Racing d’hier et celui d’aujourd’hui diront, d’une génération à l’autre, que le souvenir ne meurt jamais. Qu’il est aussi le germe de tout avenir.

Allez Racing et salut bisame !

Jean-Marc Butterlin a été Chef des Sports du journal « L’Alsace » et Grand Reporter au journal « L’Equipe ». Il est membre du Conseil d’Administration de l’Association Racing Club de Strasbourg Alsace.