À boire et à manger - Racing Club de Strasbourg Alsace
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10/12/2019

À boire et à manger

On devinait la possibilité d’un traquenard. Quatre jours après la claque brestoise, la venue à la Meinau de la lanterne rouge toulousaine, lourde de six défaites de suite, pouvait ressembler à ces rendez-vous que nous avons un peu connus ces dernières saisons. Relancer les équipes à la peine a quelquefois collé à la peau du Racing. Ça sentait le déjà vu.

Le Racing a eu la brillante idée d’éviter le piège et d’entendre le cri du cœur lancé par Dimitri Lienard dans le programme du match : « Une fois mais pas deux ». Il s’est approprié un match aux humeurs changeantes, inscrivant quatre buts pour la troisième fois en cinq journées. La barre des 20 points est franchie. Les cinq poursuivants au classement ont tous perdu ce qui confère à cette 17e journée la saveur d’un week-end très profitable.

D’un mardi soir exécrable à un samedi de révolte, le Racing a donc emporté ses supporters dans une tourmente de sentiments contradictoires. Il traverse un automne bouleversant où on lui promet le pire avant de croire au meilleur. L’hiver qui s’approche nous en dira peut-être un peu plus sur sa vraie nature. En attendant, on continue de regarder derrière en notant que devant n’est pas loin.

À Bordeaux, dimanche après-midi, il faudra regarder partout. Avant de céder à Marseille, à qui personne ne résiste en ce moment, les coéquipiers de Laurent Koscielny étaient sur une série de six matches sans défaite, toutes compétitions confondues. Bordeaux, c’est du lourd, une équipe que Paulo Sousa, son entraîneur portugais, veut joueuse et entreprenante. Le projet semble compris. Derrière Paris, les Girondins annoncent la 2e attaque avec 28 buts.

Bordeaux, c’est aussi la première partie d’un triptyque excitant avant un périple de milieu de semaine à Nantes, en Coupe de la Ligue, et la dernière levée 2019 contre St-Etienne, le 21 décembre à la Meinau. Le Racing entame un voyage dans le grand monde du football français, 24 titres de Ligue 1 au palmarès conjugué de ses trois adversaires à venir.

Plus crûment, comme le soutient un ami proche, ça commence par le match des grands vins après le match des saucisses. On peut s’attendre à tout dans ce Championnat où il y a à boire et à manger.

Cet article a été rédigé par :
Jean-Marc Butterlin

Allez Racing et salut bisame !

Jean-Marc Butterlin a été Chef des Sports du journal « L’Alsace » et Grand Reporter au journal « L’Equipe ». Il est membre du Conseil d’Administration de l’Association Racing Club de Strasbourg Alsace.