Épisode 12 : l'Aube et le crépuscule - Racing Club de Strasbourg Alsace
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31/10/2017

Épisode 12 : l'Aube et le crépuscule

L’épisode angevin dépose un résidu de sentiments contradictoires. Dans un ordre incertain, il reste de la frustration, un peu de colère, du plaisir et de l’espoir. L’insatisfaction vient d’une évidence : les trois points étaient largement à la portée du Racing. Deux d’entre eux se sont noyés dans une vague d’occasions manquées. Le match aurait pu être plié à la mi-temps avec un peu plus de chance ou de réalisme.
Après si je suis fâché c’est contre moi et ma méconnaissance crasse du règlement concernant une faute commise par un joueur en position de dernier défenseur retenant un adversaire filant au but. J’en suis rouge de honte. J’ai même cru voir une faute flagrante sur Dimitri Liénard quelques secondes avant le corner conduisant au 2-1 pour Angers. Ma vue qui baisse, peut-être. Beaucoup d’amis présents au match ont apparemment les mêmes soucis. Ca me rassure un peu.
Tout ça laisse du vague à l’âme et des regrets. Il y avait matière à réussir une petite grimpette bien sympathique au classement. Elle aurait été une juste récompense de la qualité du jeu proposé par la bande à Thierry Laurey. Nous sortons de trois matches de suite à la Meinau (Marseille, St-Etienne, Angers) où le spectacle a été à la mesure de l’ambiance. Je parlais de plaisir un peu plus haut, celui offert par une équipe qui propose du jeu, qui ne se cache pas, qui semble avoir pris la mesure de son nouvel univers. Ce sont de belles soirées de football, attendues depuis tant d’années.
A cet endroit de nos aventures, au tiers bientôt de la compétition, l’horizon n’a pas bougé. Il y a un maintien à arracher. J’ose croire que la réelle progression de l’équipe sera gratifiée. Ce serait juste. Certains diront peut-être que ce serait mieux avec un peu moins de jeu et un peu plus de points. Ou je me trompe ou, ces temps-ci, les deux marchent ensemble. Nous restons sur quatre matches de Ligue 1 sans défaite au cours desquelles nous avons engrangé six des dix points accumulés au classement.
Tout ceci, bien sûr, ne présage rien de ce qui va se passer samedi prochain (20 h) à Troyes où nous irons le cœur en vrac en pensant très fort à Steven Keller et à sa famille dans la douleur. Ce sera un moment entre l’Aube et le crépuscule bien trop précoce d’un de nos enfants aimés. Les points vaudront très cher. Les Troyens en comptent deux de plus et, là, on a presque tout dit. Une lutte sans merci s’annonce où la force montrée dans les duels sera essentielle. C’est la fondation sur laquelle tout le reste se construit. Continuer à avancer revient d’abord à ne jamais accepter de reculer.

Je vous dis à la semaine prochaine !

Allez Racing et salut bisame !

Jean-Marc Butterlin a été Chef des Sports du journal « L’Alsace » et Grand Reporter au journal « L’Equipe ». Il est membre du Conseil d’Administration de l’Association Racing Club de Strasbourg Alsace.