Un match de feu - Racing Club de Strasbourg Alsace
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06/12/2016

Un menu alléchant nous attend ce samedi (15h) à la Meinau, un choc de Ligue 2 qui met aux prises deux anciens champions de France (le Racing en 1979, Lens en 1998). Le passé nous rattrape avec des envies d’avenir qui lie les deux Racing, celui de l’Est et celui du Nord, les deux points cardinaux de la popularité rapportée au football. Strasbourg et Lens partagent un même élan frénétique à l’heure de faire monter au stade une chaleur et une lumière que la brume nous a refusées en ce début de semaine.

Ce Racing-Racing de feu arrive dans le prolongement d’un match très accompli au Havre (1-0). Il peut permettre aux hommes de Thierry Laurey de revenir à hauteur des « sang et or » en cas de victoire et de s’installer dans le premier tiers du classement. L’enjeu est de taille même si ce n’est que la photo du moment d’un championnat aux repères toujours volatiles. L’affaire surgit au début d’une période domestique de plus d’un mois. Après Lens, ce seront Niort (le 16 décembre) puis Epinal (le 7 ou 8 janvier, en Coupe de France) qui se présenteront à la Meinau. 2016 finit comme 2017 va commencer, à la maison. C’est un joli cadeau fait au public alsacien. Une occasion pour marcher ensemble vers la victoire, dans les chants et sur le champ.

Mais le plus cadeau, et autorisez-moi à cet endroit de dépasser les critères comptables du football, serait d’assister au spectacle qu’appelle un tel engouement. Nous sortons d’un week-end où les buts sont tombés en avalanche, à Monaco, à Nice, à Marseille, à Montpellier, à Naples, à Turin, à Mayence, à Dortmund, à Bournemouth et à Londres. C’est un feu d’artifice général qui a permis de digérer la face obscure, le drame d’une équipe décimée dans un accident d’avion, les évasions fiscales au mépris des dizaines de milliers de petites gens qui viennent applaudir leur auteurs, lesquels méritent la prison et rien d’autre, les pétards lancés par des cons, comment le dire autrement.

Alors oui, j’ai envie de m’éclater. J’ai envie d’un samedi de folie où des vagues déferleraient vers les buts, comme ailleurs, là où l’enjeu n’a pas étouffé le jeu. J’ai envie que le Racing, le mien, remporte ce joli choc de fin d’année. Comme un Noël qui viendrait un peu plus tôt.

Je vous dis à la semaine prochaine !

Allez Racing et salut bisame !

Jean-Marc Butterlin a été Chef des Sports du journal « L’Alsace » et Grand Reporter au journal « L’Equipe ». Il est membre du Conseil d’Administration de l’Association Racing Club de Strasbourg Alsace.