24 heures chrono ! - Racing Club de Strasbourg Alsace
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05/02/2022

24 heures chrono !

Trois points, à peine l’épaisseur d’une victoire, séparent le Racing (4e, 35 pts) de Lille (11e, 32 pts). Derrière le trio de tête (Paris, Nice, Marseille), s’est créé un formidable embouteillage. Huit équipes s’y agglutinent, pare-chocs contre pare-chocs, regardant le bout de la route sans y voir grand-chose encore car il y a bien du bitume à avaler avant de couper le moteur pour de bon, 16 journées qui font 1440 minutes minimum au volant, 24h exactement, 24 heures dûment consacrées à se faufiler dans les encombrements. C’est beaucoup.

A l’aube de ce jour sans frein, le Racing a un petit nez d’avance sur les autres et, quoiqu’il arrive désormais, on peut s’arrêter deux secondes pour savourer. Se dire que c’est un bien joli moment à vivre, excitant au possible. Et, quand même, ne pas mépriser la fierté de noter que, dans le rétro, il y a quand même de la grosse cylindrée. De Lille, le Champion de France, à Lyon, sans compter Monaco, Rennes ou Lens. Qui aurait parié là-dessus après 22 journées.

La logique voudrait, bien sûr, que quelques-uns de ces riches poursuivants finissent par nous griller la politesse et se faire la malle. Ce serait une logique économique, si on veut, la répartition raisonnable des places au regard des budgets.

Et après ? On s’en fout un peu quoi ! Le Racing est dans son trip à lui, un peu pressé d’atteindre son objectif qui est d’assurer sa place dans le grand monde. Et du reste, il fera ce qu’il peut. Un joli strapontin dans la première moitié du tableau, on prend. Plus ou moins près des étoiles, tout est possible.

La pendule tourne. 24 heures de foot encore. 24 heures où tout est permis, 24h de jeu, de buts, de plaisir, de dévouement collectif, de communion avec cette magnifique Meinau, aussi pleine que possible ce dimanche quand surgit Nantes, au parcours si ressemblant au nôtre. Nantes, surtout, qui marche sur l’eau en ce moment. 6 victoires dans les 8 derniers matches (toutes compétitions confondues), 1 seul défaite (très courte, 1-2 chez le dauphin niçois) : le bilan des hommes de l’ami Kombouaré dit tout du danger que représentent les canaris au milieu de l’hiver.

Le Racing aborde cette délicate affaire avec un avantage de trois points qu’il rêve de doubler quand l’autre va tout faire pour le rattraper. C’est assez à penser pour l’instant, assez à faire. L’avenir se résume à ce Racing-Nantes.

« La vraie générosité envers l’avenir consiste à tout donner au présent » écrivait Albert Camus, pour qui le foot était l’école de la vie. L’auteur de « La Peste »ne pensait pas au Racing mais le Racing y pense chaque jour. Tout donner tout de suite. Demain est un autre jour.

Cet article a été rédigé par :
Jean-Marc Butterlin

Allez Racing et salut bisame !

Jean-Marc Butterlin a été Chef des Sports du journal « L’Alsace » et Grand Reporter au journal « L’Equipe ». Il est membre du Conseil d’Administration de l’Association Racing Club de Strasbourg Alsace.