1938, Leonidas enchante la Meinau - Racing Club de Strasbourg Alsace
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21/06/2018

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1938, Leonidas enchante la Meinau

Le Stade de la Meinau a accueilli un seul match de Coupe du Monde mais il est gravé dans la légende. C’était il y a 80 ans, en 1938. Le Brésilien Leonidas en reste le héros éternel.

Deuxième match le plus prolifique dans l’histoire de la Coupe du Monde

Le Brésil, qui affronte le Costa Rica ce vendredi à St-Pétersbourg, a disputé à Strasbourg l’un des matches les plus mémorables de sa riche épopée « mondialiste ». Nous sommes le 5 juin 1938. Un dimanche après-midi de pluie et de folie. Le Brésil et la Pologne s’affrontent en huitièmes de finale. Il va pleuvoir des chats et des chiens. Et des buts. Onze au total pour ce qui est le deuxième match le plus prolifique de l’histoire de la compétition derrière un Autriche-Suisse (7-5) en 1954.

Il marque en chaussette !

Il s’appelle Leonidas Da Silva. Il a 24 ans. La légende propage qu’il a joué pieds nus mais l’arbitre lui a refusé ce droit lorsqu’il revient sur le terrain à la mi-temps. Pourtant, les godasses de Leonidas restent collées au champ de boue que devient la pelouse de la Meinau de minute en minute. Le Brésilien finit par perdre sa chaussure et c’est en chaussette qu’il inscrit le dernier but de la Seleçao lors des prolongations, à la 104e minute. Son troisième, celui qui finit par faire plier des Polonais héroïques sous le déluge. Le Brésil s’impose 6-5 et les 20.000 spectateurs de l’enceinte alsacienne sont sous le charme de ce fêtard invétéré, précurseur d’une longue lignée de compatriotes aussi célèbres par leurs dribbles que par leurs frasques nocturnes.

Sous les yeux d’une certaine Alice Roux…

C’était il y a 80 ans, à la Meinau. Un jour où Leonidas a volé la vedette au Polonais Ernst Wilimowski pourtant premier joueur à inscrire quatre buts lors d’un match de Coupe du Monde. Tout cela sous les yeux d’une jeune femme enceinte, une certaine Alice Roux qui, le 18 octobre suivant, donnera naissance, à Colmar, à un petit garçon. Guy de son prénom. Anecdote confirmée par l’ancien entraîneur de l’AJ Auxerre : « C’est exact. J’y étais. Je n’ai pas vu les buts mais c’est quand même la première des treize Coupes du Mondes où j’étais présent ».