Saad : « Je sens que c’est spécial » - Racing Club de Strasbourg Alsace
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22/09/2015

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Saad : « Je sens que c’est spécial »

Comment Felipe Saad, Brésilien de Naissance, Strasbourgeois d’adoption depuis peu, ressent-il le contexte particulier du derby alsacien ? Petite introspection avec le défenseur central du Racing.

– Felipe, quelqu’un comme toi qui n’a découvert la région que depuis quelques semaines peut-il se sentir concerné par l’aspect très spécial du derby alsacien ?
– En fait, j’ai été mis dans le bain très vite à ce sujet par tout ce que j’ai pu entendre dans le vestiaire et dans tout l’entourage du club. C’est très spécial. J’ai vraiment l’impression que ce match-là, dans cette région, prend une importance que j’ai peu connue ailleurs en France.

Stade de France 2009– Par exemple…
J’ai connu des derbies à Caen, contre Le Havre. Mais ça n’a rien de comparable. Il n’y avait pas cette pression qui montait déjà plusieurs semaines avant la rencontre. Ici, c’est plus passionné. Evidemment, il y a eu la finale de Coupe de France que j’ai gagnée en 2009 avec Guingamp contre Rennes (2-1). Là, c’était une finale bretonne à Paris. Une ambiance incroyable. A ce jour, ça reste le record d’affluence du Stade de France pour un match de football (80 056 spectateurs).

 

Maracana

– Et au Brésil ?
Le derby le plus marquant que j’ai disputé c’était à Rio en 2006 avec Botafogo contre le Vasco de Gama, devant 85.000 spectateurs au stade du Maracana. Mais bizarrement, malgré l’engouement, c’était différent. A Rio, un peu comme à Londres, il y a plusieurs équipes, comme Botafogo, Flamengo, Fluminense ou le Vasco qui se partagent l’espace. C’est plus dilué.

“Défendre mes couleurs dans un contexte à part”

Quelque part cette passion qui monte réussit-elle à envahir ton esprit, à faire de toi un vrai Strasbourgeois, impliqué dans la lutte fratricide ?
– C’est étrange, mais oui. J’en ai parlé avec Milo (Sikimic). Lui, il est Serbe. Il m’a expliqué comment, petit à petit, ce match est devenu différent pour lui aussi. Ça vous gagne sans prévenir. Moi, vendredi soir, j’aurai un maillot bleu sur le dos avec l’idée de défendre mes couleurs dans un contexte à part.

– Encore une fois, la Meinau sera pleine. Qu’est-ce que ça évoque pour toi concernant un match du troisième niveau national ?
– C’est assez incroyable mais c’est le signe de ce que le Racing représente pour les Alsaciens. Mais pas que pour eux. Je sens que le football français est attentif à ce qui se passe ici.

– On n’aborde pas ce match comme un autre…
– En fait, ce n’est pas évident. Parce que l’enjeu évident est d’essayer de prendre les trois points comme contre n’importe quel adversaire. C’est un match qui ne rapporte pas plus que les autres. En même temps, il est impossible d’en éloigner sa spécificité. Il y a tellement plus de choses autour. J’avoue que je me sens un peu habité de tout ça depuis quelques jours. L’état d’esprit est différent au moment où, quand même, il faudra d’abord se concentrer sur l’essentiel, le jeu.