Épisode 22 : la montagne dijonnaise - Racing Club de Strasbourg Alsace
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17/01/2018

Épisode 22 : la montagne dijonnaise

La sortie d’Alex Oukidja sur une civière rassemble nos sentiments après Marseille. Une sorte de déchirure tardive après tant d’efforts consentis. Alex aurait mérité le statut de héros. Pour ce penalty détourné, pour ces arrêts décisifs. Pour l’incarnation d’un Racing qui a lutté avant de céder quand même. Nous avons longtemps cru qu’un point pourrait récompenser la belle attitude collective des hommes de Thierry Laurey. L’affaire aurait eu des allures d’exploit chez un candidat déclaré à la Ligue des Champions.

Très vite, pourtant, il nous faut détourner le regard. Oublier. Et faire face aux 17 matches qui nous attendent encore. Comme autant d’obstacles dressés sur notre route. Ils ont des noms plus ou moins prestigieux mais ils ne se ressemblent pas. Ca ne les rend pas moins emmerdants pour autant ! C’est ce qu’écrit l’histoire de la saison qui s’écoule. Avons-nous réellement arraché ou perdu les points là où nous le pensions ? Notre traversée est extravagante. La montagne parisienne s’érige aux abords du fossé messin comme un symbole de nos humeurs.

Dijon, qui nous arrive ce samedi, n’a rien à voir avec Marseille. Ni avec le PSG. Mais c’est un genre de montagne aussi, dans l’ordonnancement de nos besoins. J’en viens presque à ne plus tenir compte du nom de notre adversaire. C’est juste une bataille à gagner de plus, inscrite dans une litanie incertaine. C’est à coups de points que tout ça se joue. Pas un seul, pas un seul but non plus n’ont accompagné nos trois derniers matches de championnat alors que nous sortions d’une fin d’automne radieuse. Les mois s’égrènent ainsi, divergents, déconcertants.

C’est dire combien nos gars ont encore à lutter. Un seul mot habitait nos conversations d’avant-saison. Un mot simple, maintien, qui rime avec destin. C’est un formidable combat dont nous devinions les frissons périssables. De Marseille à Dijon, on dirait que nous changeons de monde. Mais c’est le même monde à la fin. Un monde qui ne se donne pas. Un monde qui se conquiert.

Je vous dis à la semaine prochaine !

Allez Racing et salut bisame !

Jean-Marc Butterlin a été Chef des Sports du journal « L’Alsace » et Grand Reporter au journal « L’Equipe ». Il est membre du Conseil d’Administration de l’Association Racing Club de Strasbourg Alsace.