Renaud Ripart (sp, 55')
Dimitri Liénard (82')
dimanche 18 avril 2021 - 15H00
C’est toujours une affaire de crocodiles et de cigognes, un duel entre l’eau et le ciel, l’allégorie animale d’un dimanche qui comptera beaucoup pour Nîmes et pour Strasbourg, à 540 minutes et son temps ajouté de la fin de la foire, ce fameux moment où on compte les bouses pour reprendre une métaphore prisée de la dialectique sportive.
C’est un match entre le 18e et actuel barragiste et le 14e, que six points séparent, qui sont à la fois beaucoup et peu. Tout est dit ou presque de l’enjeu d’un après-midi promis au feu. Dimanche soir, le Racing aura pris ses distances, maintenu la marge ou laissé revenir son hôte à un souffle. Dimanche soir, le Racing respirera mieux ou devra se résoudre au prolongement de ses incertitudes.
Certes, rien d’irrémédiable ne sera écrit après le chapitre des Costières puisque nul ne sait, et Thierry Laurey a raison de le répéter, combien d’unités seront indispensables au maintien. À l’instant de rentrer en Gard, c’est quand même une chance à saisir pour n’avoir pas à attendre le train suivant.
Le Racing s’aventure dans une arène où la survie n’est rien d’autre que la vie tout court. Le Nîmes Olympique a surmonté mille galères avant de revenir dans l’élite en 2018, après 25 longues années d’éclipse, une parenthèse mouvementée d’un quart de siècle sans fréquenter le grand monde. Il faut avoir avancer en âge pour se souvenir des belles heures et de ce personnage hors normes qu’était Kader Firoud.
Jusqu’à son retour récent en Ligue 1, Nîmes n’y avait jamais passé plus de deux saisons consécutives en 40 ans. Il y aura toujours un vieux, quelque part, pour le rappeler à ceux qui, aujourd’hui, sont appelés à défendre le bifteck. Et leur dire que ça vaut la peine d’y mettre toute son âme.
Il existe, dans certains matches, une dimension supérieure aux choses du jeu et de la tactique, quand s’invitent l’instinct de conservation et une habitude ancestrale au combat. Nîmes est fait de ce bois-là et, pas à pas, depuis deux mois, est parvenu à remonter la pente.
Le Racing connaît cela. Il a, lui aussi, durci sa couenne au fil d’affrontements de ce genre et sait bien l’exigence de ces rencontres d’un autre type, où l’engagement et le don de soi font autant que la capacité à bien manier le ballon. Au pays de la corrida, où la terre est pourprée du sang des taureaux, son regard est tourné vers la possibilité d’une estocade majeure.
Matz Sels, Eiji Kawashima – Frédéric Guilbert, Stefan Mitrovic, Anthony Caci, Lionel Carole, Alexander Djiku, Marvin Elimbi – Jean-Eudes Aholou, Dimitri Liénard, Sanjin Prcić, Jeanricner Bellegarde, Mahamé Siby, Mehdi Chahiri, Adrien Thomasson, Ibrahima Sissoko – Kevin Zohi, Ludovic Ajorque, Habib Diallo, Moïse Dion Sahi.
En reprise : Lebo Mothiba.
Blessés : Mohamed Simakan, Lamine Koné, Idriss Saadi.
Choix : Adrien Lebeau, Majeed Waris.
Thierry Laurey avait prédit “un match âpre”. Jean-Eudes Aholou avait annoncé que ça se jouerait “au mental”. Les deux hommes avaient parfaitement raison. Dans l’arène nîmoise, les Strasbourgeois sont passés par toutes les émotions. La frustration d’abord après une première période timide et sans relief. Par l’agacement ensuite, quand Frédéric Guilbert était exclu deux minutes seulement après le retour des vestiaires. De la déception suite à l’ouverture du score de Renaud Ripart sur penalty (1-0, 55′). Une once d’espoir ensuite en voyant que, malgré l’infériorité numérique, les Strasbourgeois étaient loin d’être acculés et avaient des possibilités pour apporter le danger sur le but de Baptiste Reynet. C’est finalement Dimitri Liénard qui transformait cet espoir en joie (1-1, 82′). Le coup de sifflet final étant, lui, synonyme de soulagement.
A dix pendant 45 minutes et mené au score, le Racing arrache un point important dans la course au maintien. Surtout, les Alsaciens gardent six longueurs d’avance sur leur adversaire du jour et actuel barragiste.
Stade des Costières. Huis clos. Arbitre : M. Gautier. Mi-temps : 0-0.
Buts : Renaud Ripart (55′, sp) pour le Nîmes Olympique. Dimitri Liénard (82′) pour le Racing. Avertissements : Jean-Eudes Aholou (28′) et Adrien Thomasson (61′) pour le Racing. Exclusion : Frédéric Guilbert (47′).
RC STRASBOURG ALSACE : Sels – Guilbert, Mitrovic, Djiku, Caci – Aholou (Chahiri, 76′), Sissoko, Liénard, Thomasson (Bellegarde, 67′) – Diallo (Sahi, 76′), Ajorque (Carole, 56′). Entraîneur : T. Laurey.
NÎMES OLYMPIQUE : Reynet – Meling, Guessoum, Miguel, Alakouch – Fomba, Ripart (Aribi, 89′), Deaux – Ferhat, Benrahou (Eliasson, 83), Koné (Roux, 89′). Entraîneur : P. Plancque.
# | Pts | MJ | V | N | D | |
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1 | Lille | 70 | 33 | 20 | 10 | 3 |
2 | Paris SG | 69 | 33 | 22 | 3 | 8 |
3 | Monaco | 68 | 33 | 21 | 5 | 7 |
4 | Lyon | 67 | 33 | 19 | 10 | 4 |
5 | Lens | 53 | 33 | 14 | 11 | 8 |
6 | Marseille | 52 | 33 | 14 | 10 | 9 |
7 | Rennes | 51 | 33 | 14 | 9 | 10 |
8 | Montpellier | 47 | 33 | 12 | 11 | 10 |
9 | Metz | 43 | 33 | 11 | 10 | 12 |
10 | Nice | 43 | 33 | 12 | 7 | 14 |
11 | Reims | 41 | 33 | 9 | 14 | 10 |
12 | Angers | 41 | 33 | 11 | 8 | 14 |
13 | Saint-Étienne | 39 | 33 | 10 | 9 | 14 |
14 | Strasbourg | 37 | 33 | 10 | 7 | 16 |
15 | Brest | 37 | 33 | 10 | 7 | 16 |
16 | Bordeaux | 36 | 33 | 10 | 6 | 17 |
17 | Lorient | 32 | 33 | 8 | 8 | 17 |
18 | Nîmes | 31 | 33 | 8 | 7 | 18 |
19 | Nantes | 28 | 33 | 5 | 13 | 15 |
20 | Dijon | 18 | 33 | 3 | 9 | 21 |