À l’arrêt depuis le 25 octobre, la D2 Féminine va finalement pouvoir reprendre et aller à son terme. Si les joueuses du Racing n’ont pas arrêté l’entraînement ces derniers mois, leur entraîneur Vincent Nogueira se projette déjà sur le retour du championnat en avril.
Après quatre mois sans match, la Fédération Française de Football a enfin donné le feu vert pour une reprise de la D2 féminine. Quel est ton sentiment ?
“On est très contents. C’est quelque chose qui nous manquait énormément. On sait désormais que l’on va pouvoir reprendre la compétition, à priori le 18 avril, date qui pourrait être avancée en cas de non tenue de la Coupe de France. Les filles ont été soulagées d’apprendre la nouvelle. Personne ne s’y attendait trop, d’autant que la seule reprise du championnat de National 2 masculin avait été annoncée la veille. On va pouvoir se reconcentrer très vite sur la compétition et on attend les premiers matches avec impatience.”
Comment avez-vous vécu cette période d’entraînement sans compétition ?
“Ce n’était pas facile mais je tiens à saluer le sérieux et l’enthousiasme de mes joueuses. Venir à l’entraînement tous les jours sans carotte le week-end pouvait affecter leur motivation, mais elles ont fait preuve d’un très bon état d’esprit et sont restées concentrées tout le long. Tout le monde a pris beaucoup de plaisir.”
“Je plains les décideurs, […] mais c’est sûrement l’option la plus équitable qui a été trouvée.”
Comment allez-vous aborder les deux mois qui s’offrent à vous jusqu’à la reprise ?
“La première des choses est de leur donner un peu de repos tant qu’il est encore possible de le faire. Une saison de presque douze mois, c’est inédit pour tout le monde, alors on va leur accorder un peu de temps pour elles avant de se replonger dans le championnat. Ensuite, il faudra passer par une mini préparation car bien que l’on n’ait pas arrêté l’entraînement depuis octobre, les filles ne sont pas prêtes à jouer deux fois 45 minutes. Des matches amicaux sont prévus courant mars, contre Vendenheim et Metz notamment.”
Que penses-tu de la formule décidée par la fédération pour terminer la saison ?
“Il s’agit tout d’abord de finir la phase aller, en l’occurrence cinq matches nous concernant, à la suite de quoi les six premiers seront reversés dans une poule pour la montée et les six derniers dans une poule pour la descente. Est-ce que ce système me convient ? Quoiqu’il arrive, je plains les décideurs car il n’y a pas de bonne solution. Nous sommes dans une situation dont on ne connaît pas l’évolution mais c’est sûrement l’option la plus équitable qui a été trouvée.”
La fin de cette phase aller vous réserve un calendrier de quatre matches consécutifs à domicile et un derby à Metz…
“C’est ça, nous avons l’avantage de jouer durant un mois à la maison mais les équipes qui nous attendent sont quand même dans le haut du panier. Les déplacements les plus lointains sont désormais derrière nous. Ça va être très sympa de pouvoir recevoir de nouveau car on commençait tout juste à prendre nos repères dans notre stade avant que la saison ne s’arrête. L’avantage de la réception est un peu gommé par le huis clos mais il est bien-sûr préférable de ne pas voyager. D’ailleurs, on reste sur une belle victoire à domicile 7-0 contre la VGA Saint-Maur, le 25 octobre.”
“Viser une place en poule haute pour se maintenir”
Dans quel état d’esprit êtes-vous au regard du classement ?
“On reste un peu frustrées par rapport au match de la Roche-sur-Yon (le 18 octobre, perdu 2-1) parce qu’elles sont à ce jour juste devant nous. Un match nul nous aurait classées sixièmes, et donc dans les clous pour accéder à cette poule haute. Il y a aussi une grande incertitude quant à où en sont nos concurrentes, dans le travail, la préparation, la forme physique. C’est une saison pas comme les autres.”
Cette nouvelle formule de compétition va-t-elle modifier vos objectifs ?
“Depuis le début, l’unique objectif du club est le maintien, et ça n’a pas changé. Quand le championnat reprendra, deux options s’offriront à nous pour l’obtenir : se maintenir au cours des cinq derniers matches de la phase aller et ainsi valider une place en poule haute, ou alors se battre pour notre peau dans la poule basse. En sachant que les équipes garderont leurs points jusqu’au bout, toutes les victoires de la saison compteront pour ce maintien. À court terme, l’objectif est donc de viser les six premières places pour être certaines de rester en D2 l’an prochain.”
