Stefan Mitrović : « Chercher quelque chose…»

Avant de recevoir l’AS Monaco ce mercredi à la Meinau, Stefan Mitrović donne ses impressions sur la forme du moment de son équipe et sur le club de la Principauté.

Quelle impression te laisse ce match nul chez le leader, Lille, dimanche ? 

C’est un sentiment de fierté mêlé à de la déception. La façon dont on a joué ce match m’a beaucoup plu, mais au regard des 90 minutes, nous méritions plus. En rentrant au vestiaire, tout le monde était frustré car l’état d’esprit était parfait, on avait été solides. On aurait pu repartir avec la victoire. Toutefois, peu d’équipes ramènent des points de Lille, qui est tout en haut du classement, et ce match nul reste un bon résultat. En jouant comme ça, on peut battre tout le monde. 

Tu enchaînes les bonnes performances depuis quelques semaines, toujours en endossant parfaitement le rôle de capitaine. Comment expliques-tu cette bonne phase ?

Sur cette saison dans son ensemble, le poste de défenseur central est sûrement le plus concurrentiel dans l’équipe. Moi, c’est quelque chose qui me motive. Durant les premiers mois, Momo (Simakan) était notre meilleur joueur, et ça m’a poussé à me surpasser. Je sais que certains joueurs vivent mal la concurrence, mais personnellement c’est là que je puise ma force. Dans une équipe où tu as Alex, Momo, Lamine et moi pour seulement deux places, tu es obligé d’être performant. Une fois que tu joues et que tu arrives à être bon, la confiance suit.

La patte Kovač, « un jeu de transition rapide avec un pressing haut »

Parle-nous un peu de ton association avec Alexander Djiku en défense…

Tout se passe à merveille, ce n’est que du plaisir. Alex est l’un des meilleurs défenseurs centraux de Ligue 1 et notre duo marche bien. À deux, on est vite parvenus à être costauds et solides, j’apprécie beaucoup de pouvoir jouer à ses côtés. 

Ce soir c’est Monaco qui vient à la Meinau, peut-être l’équipe la plus performante de Ligue 1 depuis deux mois. Dans quel état d’esprit abordez-vous ce gros choc ?

On s’attend à un match compliqué car c’est une équipe dans un style un peu différent du reste de la Ligue 1. Ils jouent un jeu de transition très rapide avec un pressing haut, ce qui leur permet de marquer beaucoup de buts. J’ai beaucoup observé Niko Kovač lorsque j’étais en Bundesliga. Il a donné un style très allemand à son équipe et je sais qu’il voulait faire ça depuis un moment. Monaco est en pleine forme, mais en jouant comme on l’a fait ces dernières semaines, on doit pouvoir empocher quelque chose à domicile. 

« Jouer pour gagner, c’est l’état d’esprit du Racing »

Monaco, un bon souvenir pour toi car c’est l’équipe contre laquelle tu as inscrit ton premier but en Ligue 1 l’année dernière…

Je n’ai jamais oublié ce moment, c’est sûr. Mon premier but en France est un souvenir qui reste gravé dans ma mémoire. En plus de marquer, on avait réussi à gagner là-bas. C’était une soirée magnifique. Maintenant, tous ces moments font partie du passé et je préfère me concentrer sur ce qui arrive. Pourquoi ne pas se créer d’autres bons souvenirs face à Monaco ce soir ?

Le match nul de Lille, qui aurait presque pu être une victoire, vous pousse-t-il à croire à un exploit ?

On rentre toujours sur un terrain de football pour gagner, peu importe l’adversaire. Je crois que c’est l’état d’esprit du Racing. Avec le même état d’esprit que dimanche, on peut aller chercher quelque chose contre cette équipe de Monaco. On commence à être bien, on a plus de confiance qu’avant. Notre groupe a suffisamment de qualité pour leur poser problème ce soir.

Un mot sur la saison de Youssouf Fofana, ancien Strasbourgeois devenu un élément incontournable de l’AS Monaco cette saison… 

Je suis vraiment content pour lui car il est très performant. Dès mes premières semaines au Racing, j’ai tout de suite vu qu’il avait un très gros potentiel et qu’il pouvait aller au haut niveau. Cette équipe a exactement le système dans lequel il peut s’épanouir et je pense qu’il a trouvé son rôle. De plus, c’est un très bon mec, qui a compris que s’il voulait aller tout en haut, il devait travailler plus que les autres.