Régis Gurtner : « Toujours de sacrés matches » - Racing Club de Strasbourg Alsace
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06/09/2017

Régis Gurtner : « Toujours de sacrés matches »

Né à Saverne, formé au Racing, le gardien de but d’Amiens découvre la Ligue 1 à 30 ans. Il revient à la Meinau pour un nouveau duel très âpre entre deux équipes qui partagent le même objectif, le maintien.

Régis, tu as été formé au Racing que tu as dû quitter en 2011 après la liquidation judiciaire. Ça reste une blessure pour toi ?

« Oui, ça reste vraiment une petite blessure, au moins une grosse déception. Le Racing, c’est le club où j’ai grandi, où j’ai pris beaucoup de plaisir. Cette année-là, sur le plan sportif, reste une belle année avec un bon groupe qui finit au pied du podium en National. Après, les événements qu’on connaît m’ont obligé, comme bien d’autres, à changer de route ».

Strasbourg, la Meinau, ça reste spécial ?

« Forcément. Ce sont ma ville, mon stade. Je suis très attaché à la région. Mes parents, ma femme sont alsaciens. J’étais encore à Strasbourg la semaine dernière pour y passer quelques jours. J’aime m’y promener et manger dans un bon resto. Au club, j’ai connu beaucoup de bonnes personnes. Je n’oublie jamais le Racing. Depuis mon départ, j’ai toujours suivi ses résultats et je suis content de le revoir en Ligue 1 ».

Depuis ton départ, tu as rejoué plusieurs fois à la Meinau. Il y a un très mauvais souvenir…

« Lorsque je me blesse avec Boulogne (1-1, le 14 mars 2014) dans un choc avec Alexandre Mendy. J’ai eu très peur. La rate était touchée et j’ai dû rester en observation à l’hôpital de Strasbourg pendant quinze jours. Ensuite, je n’ai rien pu faire pendant deux mois. Je veux dire quand même que le geste de Mendy n’avait rien de répréhensible. C’était dans l’action, c’est tout ».

… mais un très bon souvenir aussi !

« Ah oui ! Notre victoire en National avec le but d’Abou (Aboubakar Kamara) dans les arrêts de jeu (0-1, le 13 mai 2016). Ce succès, à trois journées de la fin, nous a permis ensuite de monter en Ligue 2. Sans ce but, nous ne serions pas en Ligue 1 aujourd’hui. Parmi les bons souvenirs il y aussi notre victoire la saison dernière (4-3, le 14 janvier 2017), chez nous après un match incroyable ».

Tu découvres la Ligue 1 à trente ans et le football français semble, lui, découvrir un très bon gardien. Qu’est-ce que cela t’inspire ?

« Pour moi, cette découverte est un plaisir. A mon âge, je l’aborde avec une certaine expérience et ça rend la chose encore plus facile, d’une certaine façon. Ca ne change rien à ma façon de travailler. Je bosse comme je l’ai toujours fait, avec une grande confiance en mes entraîneurs. C’était le cas avec Albert Stoeckel ou Alexander Vencel au Racing, puis avec Stéphane Cassard à Boulogne et maintenant avec Olivier Lagarde à Amiens.. Ce qui change, c’est la médiatisation et la qualité individuelle des attaquants. Personnellement, je ne pense qu’à progresser car on apprend tous les jours ».

Venons-en au match de ce samedi. Un Racing-Amiens de plus mais avec d’autres objectifs…

« Avec Strasbourg, ce sont toujours de sacrés matches. Les deux clubs sont montés deux fois, ensemble. Cette fois, les deux ont pour objectif le maintien. Nous sommes dans ce championnat d’une dizaine d’équipes où les oppositions seront décisives. Racing-Amiens en fait partie. Nous, c’est contre Angers à domicile (0-2) que nous avons rencontré l’opposition la plus difficile. C’était un match contre des guerriers ».