Pour eux aussi… - Racing Club de Strasbourg Alsace
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02/12/2020

Pour eux aussi…

Peut-être, comme dans la chanson de Barbara, pleuvra-t-il sur Nantes. Peut-être pas. Les paroles magnifiques, déchirantes de l’immense artiste disent l’histoire d’un rendez-vous manqué sous un ciel d’adieu. C’est effrayant de beauté, de poésie et d’amertume. Si vous avez quelques minutes, écoutez-là. J’en reste pétrifié à chaque fois.

La référence avec le match entre Nantes et le Racing, ce dimanche, est lointaine si ce n’est la possibilité d’une ondée et l’idée d’un rendez-vous qu’il ne faudrait pas rater. Les nuages restent bas malgré un vendredi de conquête puis de résistance contre Rennes. Le point, tombé au milieu de la nuit, renvoie du regret et de l’espoir. Il ne fait rien avancer ou presque au classement mais il a laissé ressortir le sentiment d’une équipe prête au jeu puis au combat.

Dans le huis clos de la Beaujoire, où l’attend le 13e du tableau, distant de six points, seulement battu sur son terrain par le PSG cette saison, un nouveau défi attend le Racing, première levée d’un mois de décembre capital, à cinq matches en dix-sept jours. Quand l’hiver viendra, l’avenir sera soumis aux points mis au chaud durant cette période. Il est donc urgent de ne pas attendre.

Il sera nécessaire de bousculer les Nantais, insatisfaits des deux points pris en trois journées mais surtout capables de beaucoup mieux que ce qu’ils ont montré à Marseille. Entre canaris et cigognes, ça passera peut-être par les ailes mais celui qui se montrera incapable de donner des coups de bec ne rapportera rien dans son nid.

Disons les choses. Echouer à Nantes invite au risque d’une lanterne rouge que le Racing n’esquive à cette heure qu’à la différence de buts. En posant les mots, on mesure la menace et ce qu’elle réclame. Engagement sans faille, don de soi, mais aussi respect des couleurs, respect de ces milliers de supporters collés à l’écran, encore privés de stade, qui font confiance et espèrent.

Le Racing va à Nantes un dimanche de St-Nicolas. Un dimanche où il pleuvra peut-être. Peut-être pas. Mais en gagnant, un peu de soleil éclairerait sa route et celle de tous ceux qui l’aiment. Ça vaut la peine d’y réfléchir.

Cet article a été rédigé par :
Jean-Marc Butterlin

Allez Racing et salut bisame !

Jean-Marc Butterlin a été Chef des Sports du journal « L’Alsace » et Grand Reporter au journal « L’Equipe ». Il est membre du Conseil d’Administration de l’Association Racing Club de Strasbourg Alsace.