Pascal Baills : « Casser la spirale ! » - Racing Club de Strasbourg Alsace
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06/05/2021

Pascal Baills : « Casser la spirale ! »

Joueur du Racing entre 1992 et 1995, l’entraîneur adjoint de Montpellier, le club de sa vie, a été le coéquipier de Marc Keller, Thierry Laurey, Fabien Lefèvre et Stéphane Cassard. Pascal Baills ouvre la boîte aux souvenirs avant un match qui doit permettre à l’équipe héraultaise « de casser la spirale après deux défaites de rang ». L’objectif : « Retrouver la confiance avant la demi-finale de Coupe de France contre Paris ».

Pascal, quels souvenirs gardez-vous de votre passage au Racing, de 1992 à 1995 ?

« Que des bons souvenirs ! Qu’il s’agisse du club ou de la ville, j’ai passé trois très belles années à Strasbourg. On avait une bonne équipe, qui jouait bien. Il y a eu cette finale de Coupe de France perdue en 1995 (0-1 contre le Paris SG). Une saison où on aurait pu faire mieux en Championnat. On était encore troisièmes à la fin des matches aller mais on s’est un peu manqués ensuite ».

Parmi vos coéquipiers d’alors, figurait Marc Keller, le président du Racing, avec lequel vous aviez une réelle proximité…

« Ah oui, on faisait une bonne paire. A l’époque, on faisait chambre commune en déplacement. Ça collait bien. Moi, j’étais le gars du sud plutôt extraverti, Marc était plus réservé mais il aimait bien rigoler. Ça fonctionnait sur le terrain et en-dehors. C’était un excellent attaquant, qui jouait devant moi sur le flanc droit. C’est vrai que je le boostais un peu, que je le replaçais pour venir défendre car nous, les latéraux, avec José Cobos de l’autre côté, on montait beaucoup. Comme il était très intelligent, la relation technique était bien comprise ».

Question de Marc Keller justement. D’où vient votre surnom, « La Garuche » ?

« En fait, j’adore le rugby et j’étais un admirateur de Jean-Pierre Garuet, pilier du XV de France, et qui était surnommé ainsi. C’est Laurent Blanc, à Montpellier, qui un jour m’a surnommé ainsi, « La Garuche » et c’est resté ».

A Montpellier, vous avez aussi joué durant quatre saisons avec Thierry Laurey (1987/88, puis entre 1995 et 1998)…

« … (il coupe) Pas que lui. J’ai aussi évolué aux côtés de Fabi Lefèvre et Stéphane Cassard et ils font tous partie du staff du Racing. La première saison, Thierry jouait milieu. On venait de remonter de 2e division et on finit 3e. Plus tard, Thierry a évolué en défense centrale et moi sur le côté. Je garde le souvenir d’un grand joueur avec une bonne frappe, un solide jeu de tête et, surtout, une remarquable vision du jeu ».


© Montpellier HSC


« REINSTALLER LA DYNAMIQUE »

Puis, vous avec tous deux bifurqué vers une carrière d’entraineur…

« De manière différente, même si on s’est d’abord retrouvé avec les équipes du Centre de Formation. La carrière de Thierry a épousé une autre trajectoire que la mienne. Je suis resté attaché à Montpellier. Pensez ! C’est ma 34e année au club ! Je suis casanier sans doute, ma femme travaille ici et je n’ai finalement pas eu vraiment d’autres possibilités. Mais c’est vrai, Montpellier c’est le club de ma vie ».

Beaucoup d’entraîneurs sont passés, vous êtes resté…

« J’ai été l’adjoint de nombreux entraîneurs (Mézy, Domergue, Courbis, Jean Fernandez, Girard, Hantz, notamment) et celui de Michel Der Zakarian depuis quatre saisons. Je ne sais pas. C’est peut-être Louis Nicollin qui imposait cela et, ensuite, ses fils, Laurent et Olivier. Je ne sais pas si cela va continuer après Michel. On n’en a pas encore parlé. D’abord, il y a une saison à terminer ».

 

Qui passe par Strasbourg, ce dimanche. Pour des raisons différentes, les deux équipes n’ont-elles pas un intérêt certain à vouloir s’imposer ?

« C’est clair que si on regarde le classement, les points à prendre sont beaucoup plus importants pour Strasbourg dans la lutte pour le maintien. Quant à nous, nous aurons un gros rendez-vous trois jours plus tard en Coupe de France contre le PSG. Certains de nos joueurs auront-ils déjà un peu la tête à ce choc ? En tout cas, ce n’est pas comme ça que nous voyons les choses. L’équipe reste sur deux défaites consécutives (à Nice, 1-3, et contre St-Etienne, 1-2) après une longue période d’invincibilité. Perdre une nouvelle fois ne représente certainement pas la meilleure façon de préparer l’affaire contre Paris. Ce serait bien de casser la spirale et réinstaller la dynamique positive. Florent Mollet et Téji Savanier sont suspendus mais tout le monde a besoin de temps de jeu. Pour le Racing, mais pour nous aussi, c’est un match important ».

© Montpellier HSC