On dirait le sud - Racing Club de Strasbourg Alsace
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27/11/2021

Le Racing part à la mer mais ça ne va pas ressembler à des vacances. Autour du passage de Bordeaux à la Meinau, mercredi prochain, on boucle les valises pour deux week-ends sur la Côte d’Azur. À Monaco ce dimanche, à Nice le suivant. Pas besoin de regarder la météo car elle est menteuse. Ça s’annonce très chaud !

Ces trois journées en l’espace de huit jours vont forcément bouleverser le climat du Championnat, peut-être bien éparpiller quelque peu ce peloton touffu qui rassemble neuf équipes en six points, d’Angers (6e avec 21 points) à Lorient (14e, avec 15 points). Le Racing aborde le triptyque en compagnie de trois autres formations qui possèdent 19 points comme lui et qu’il devance, à cette heure, à la différence de buts.

Juste derrière lui, justement, louvoie Monaco, son hôte princier du dernier match de novembre et du premier dimanche de l’Avent. On n’aurait pas parié une caisse de Riesling sur cet état des lieux après 14 journées tant l’ASM propose un effectif d’une considérable richesse. On suppose bien quand même qu’avec le temps, le troisième de la dernière saison finira par retrouver des hauteurs plus conformes à son statut.

Ce qu’on a vu de lui jeudi soir pousse à s’en convaincre un peu plus. La Real Sociedad, le deuxième du Championnat d’Espagne, est tombée du Rocher au bout d’un match intense, de haut niveau, au cours duquel notre ami Youssouf Fofana a marqué un but décisif. On est franchement content pour lui, pas étonné de sa progression. Il pourrait promettre un peu de misère à ses anciens coéquipiers.

Monaco s’est hissé en huitièmes de finale de la Ligue Europa, terminant premier d’un groupe très difficile et tout ça montre bien combien le Racing s’attelle à un sacré challenge, une semaine après avoir arraché un point contre Reims dans les instants ultimes d’un combat où il n’a jamais renoncé.

Il lui faudra toute cette volonté, et un peu plus peut-être, pour espérer ramener quelque chose de Monaco où la perspective d’un dimanche tranquille est en principe ôtée. Mais le Racing a déjà montré, ici et ailleurs, qu’il savait faire front et, même, ne pas se contenter de laisser à l’autre, aussi princier soit-il, le soin de mener la danse.

Ce serait, au fond, un dimanche à se réjouir tout à fait s’il ne manquait un citoyen monégasque dans les tribunes de Louis II, un homme disparu il y a un peu plus d’un an et dont la soupe éternelle réchauffera la Meinau mercredi prochain. Egon Gindorf aurait aimé ce match, si près de chez lui, si proche de ses Bleus.

Cet article a été rédigé par :
Jean-Marc Butterlin

Allez Racing et salut bisame !

Jean-Marc Butterlin a été Chef des Sports du journal « L’Alsace » et Grand Reporter au journal « L’Equipe ». Il est membre du Conseil d’Administration de l’Association Racing Club de Strasbourg Alsace.