Notre histoire - Racing Club de Strasbourg Alsace
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18/02/2022

Ce match de feu qui attend le Racing, ce dimanche à Geoffroy-Guichard, nous rappelle soudain l’incroyable chemin parcouru en dix ans, la France rurale sillonnée, d’Yzeure à Chasselas en passant par Moulins et Sarre-Union, jusqu’à batailler aujourd’hui avec les plus grands, dans le bruit et le bouillonnement métropolitains.

De l’anonymat à l’irruption dans la lumière, il a fallu, une pierre après l’autre, construire un destin, se frayer un passage. Il ne nous arrive aujourd’hui rien d’autre que la récompense d’une longue quête, à la fois humble et ambitieuse. On ne remplace pas les souliers crottés par des chaussures de ville sans veiller chaque jour à l’endroit où l’on met les pieds.

Ce Saint-Etienne-Racing, c’est ça, la trace décennale d’une formidable aventure, un rendez-vous dont nous n’osions rêver en dévalant, direction Epinal, les pentes vosgiennes ce 2 juin 2013. Encore moins à la place où nous sommes, maintenus au milieu de l’hiver, et plus que ça, devançant pour l’instant certaines des écuries les plus opulentes de la confrérie.

Nous n’avons rien à craindre de la fournaise qui nous attend dans le Forez. Rien de grave en tout cas et c’est déjà immense. Nous serons, quoiqu’il arrive, au minimum quatrièmes au bout du combat, toujours au contact du bonheur et du plaisir que nous avons de frayer avec le beau linge.

Il n’est rien demandé à nos Bleus que de continuer à faire ce qu’ils font le mieux, attraper les matches comme ils viennent, sans penser au suivant. Le match d’après est un autre match quand bien même il promet des frissons à tous les étages de la Meinau.

Le chaudron attend le Racing et c’est heureux que la maison soit pleine, qu’elle pousse ses Verts vers un salut que trois victoires de rang ont rendu plus possible que jamais. C’est le football que nous aimons, débarrassé de son silence et même si cela revient à affronter un adversaire de plus quand 40.000 poussent et portent et, qu’au milieu, 700 supporters alsaciens, on les connaît, réussiront sûrement à se faire entendre.

Ce dimanche de tumulte et de ferveur, dans un monument historique du football français, est un pur bonheur à venir et un énorme challenge à relever. Putain, que c’est bon !

Cet article a été rédigé par :
Jean-Marc Butterlin

Allez Racing et salut bisame !

Jean-Marc Butterlin a été Chef des Sports du journal « L’Alsace » et Grand Reporter au journal « L’Equipe ». Il est membre du Conseil d’Administration de l’Association Racing Club de Strasbourg Alsace.