Ne rien s’interdire ! - Racing Club de Strasbourg Alsace
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24/09/2019

Ne rien s’interdire !

Il faut une fin à l’été et un commencement à tout. Le Racing a signé sa première victoire en Championnat aux dernières heures de la saison chaude, dans une canicule d’émotions, un formidable renversement des humeurs. Il ne pouvait s’inventer meilleur scénario que celui-là. Ce combat intense contre la possibilité d’un doute et l’arrivée d’un automne chargé de questions.

Ce sont peut-être 45 minutes qui vont compter. 45 minutes durant lesquelles l’équipe alsacienne a forcé le destin, redressant le sort d’une affaire mal embarquée, s’échinant, minute après minute, à faire valoir son caractère. La réussite a fini par arriver. Enfin. Après cinq journées de beaucoup d’efforts et de peu de fortune. Un genre de soleil nocturne s’est levé dans une ambiance frénétique. La Meinau emportée par le vent de la révolte et, au bout, cette communion qui donne des frissons. On aime quand ça finit comme ça, à l’ouest du stade, au point cardinal des bouillonnements, le jour de la St-Davy comme un clin d’œil à notre responsable billetterie.

Dans la nuit de peu de sommeil qui a suivi, j’ai repensé au basculement des sentiments qui a dû traverser les gradins. La crainte pour notre avenir au milieu de la rencontre, sitôt remplacée par la conviction d’une folle remontée au classement un demi-match plus loin. Pour quelques détails et deux pieds gauches qui n’ont pas tremblé, les états d’âme ont changé du tout au tout. Comme si 45 minutes d’insurrection venaient de changer le statut du Racing. Peut-être bien, je l’ai écrit plus haut. Mais qui peut en jurer ?

Ces 45 minutes ont, en tout cas, confirmé une envie. Celle d’un staff et d’une bande de joueurs de ne jamais lâcher l’affaire. Et ça, ça ne date pas de vendredi soir. Devant eux, se joue l’essentiel. D’abord rester dans cette Ligue 1 que nous avons réappris à aimer. Et puis, ne rien s’interdire, s’écrire un destin tout au long de ce chemin difficile. Car la Ligue 1, c’est difficile comme 38 montagnes à gravir une à une. Au terme, ne subsisteront que ceux qui n’ont pas peur du vertige.

On peut y croire quand une nouvelle semaine de grand labeur se profile. A Lille d’abord, ce mercredi, chez un pensionnaire de la Ligue des Champions. Contre Montpellier, ensuite, dimanche à Strasbourg. Mais, puisque l’appétit vient en gagnant, la faim justifie les moyens.

Allez Racing et salut bisame !

Jean-Marc Butterlin a été Chef des Sports du journal « L’Alsace » et Grand Reporter au journal « L’Equipe ». Il est membre du Conseil d’Administration de l’Association Racing Club de Strasbourg Alsace.