Ludovic Golliard : « Plus de séances de rattrapage » - Racing Club de Strasbourg Alsace
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09/04/2013

Ludovic Golliard : « Plus de séances de rattrapage »

Pour le défenseur strasbourgeois, il n’y a plus de temps ni de points à perdre. A l’heure d’affronter Moulins, ce mercredi (18h), Golliard évoque « une fin de championnat incroyable ».

« Je n’ai jamais vu ça », résume Ludovic. Jamais vu un tel embouteillage au sommet de la compétition avec six équipes en deux points. A 30 ans, le défenseur central du Racing est pourtant riche d’expérience. Il a été champion du National en 2003, champion en CFA en 2009. A chaque fois avec Besançon, sa ville natale, le club où il a bâti l’essentiel de sa carrière, avant de rejoindre Strasbourg en 2011 après un crochet par Créteil. « C’est une situation incroyable, reconnaît-il, mais il va bien falloir que la situation se décante. L’un ou l’autre va lâcher prise dans les semaines qui viennent. Il faudra être très forts ».

Forts comme en seconde période contre le FCM (0-0), samedi, « le moment où nous avons su faire preuve de caractère à dix contre onze. C’est une vertu, insiste le joueur, qui doit nous accompagner jusqu’au bout ». Ludovic conserve « un peu de déception » après le derby et regrette « ce petit but qui a manqué et aurait permis de faire la différence ». Mais les regrets ont la vie courte quand se poursuit un triptyque qui s’achèvera samedi à Yzeure. Moulins est déjà un rendez-vous capital de plus. Comme son entraîneur, François Keller, le solide Doubiste estime que « Moulins est la meilleure équipe que nous avons rencontrée depuis le début de la saison. Comme à chaque fois, nous disons qu’il faut gagner à tout prix ». Le constat prend de plus en plus d’épaisseur : « Jusque-là, les résultats ont fait que personne ne s’est vraiment détaché. On pouvait toujours se dire qu’il y avait matière à récupérer le coup au match suivant. Désormais, la fin approche et il n’y aura plus de séances de rattrapage ».

Ludovic observe le terrible sprint final avec une grande lucidité : « Le calendrier fait que nous allons rencontrer tous nos rivaux directs, avec des déplacements à Besançon et Raon l’Etape (dernière journée) notamment. Finalement, c’est mieux ainsi, c’est une manière d’avoir les cartes en mains ». Solide gaillard, Golliard devine que « la forme physique va être décisive face à l’accumulation des rencontres et leur âpreté ». Il reprend à son compte l’opinion exprimée par Ivan Hasek ici-même, évoquant l’importance de « la préparation invisible ». Visiblement, Golliard et ses coéquipiers connaissent le prix de l’effort. Ils savent mieux que personne que rien ne leur sera donné s’ils veulent couper les ailes de Moulins.