Les Verts dans le dur - Racing Club de Strasbourg Alsace
Retour

24/11/2017

Les Verts dans le dur

Lourde défaite dans le derby, changements d’entraîneurs, supporters remontés, St-Etienne est au plus mal au moment d’accueillir le Racing.
La dernière fois que le Racing Club de Strasbourg Alsace a foulé la pelouse du stade Geoffroy Guichard date de plus de 10 ans. C’était le 29 août 2007 et les Verts s’étaient imposés 2-0 face à une équipe alsacienne qui venait de retrouver la Ligue 1 mais qui allait en être éjectée de nouveau en fin de saison. Une équipe dont Jean-Marc Furlan était l’entraîneur et où évoluaient entre autres Stéphane Cassard, Gregory Paisley, Renaud Cohade ou encore Kevin Gameiro pour sa dernière année sous le maillot alsacien.


Les retrouvailles au même endroit ce vendredi soir vont se passer dans une drôle d’ambiance. Car si St-Etienne, auteur en particulier d’un tout début de championnat convaincant (trois victoires lors des trois premiers matchs), occupe une septième place qui n’a rien d’infamant, l’atmosphère qui enveloppe actuellement le club dix fois champion de France est de plus en plus lourde.
Tout a commencé avec la démission, il y a une dizaine de jours, de l’entraîneur espagnol Oscar Garcia, arrivé en juin dernier. Incapable à ses yeux de faire passer son message, l’ancien du Barça, terriblement fragilisé par le traumatisant 0-5 concédé quelques jours jours plus tôt dans le derby face à Lyon, a préféré renoncer, laissant la place à un binôme constitué de Julien Sablé, ancien joueur mythique du club, et de Alain Ravera, arrivé en début de saison et seul titulaire du DEPF, le diplôme permettant d’entraîner parmi l’élite.
Fin de crise ? Pas vraiment. Car, dans la foulée d’un nouvel échec à Lille 1-3 il y a une semaine, Roland Romeyer, le président du directoire, exige de son duo d’entraîneurs l’obtention de huit points lors des six derniers matchs conduisant à la trêve hivernale sous peine de prendre la porte. Un ultimatum très peu apprécié par Ravera qui n’hésite pas à aller jusqu’au flash et se voit signifié “une dispense d’activités jusqu’au début de semaine prochaine.”
Exit donc l’ancien adjoint de Guy Lacombe et arrivée dans la foulée de Jean-Louis Gasset, ex bras droit de Laurent Blanc à Bordeaux, en équipe de France puis au PSG, qui a maintenu Montpellier en Ligue 1 la saison dernière grâce à une opération commando et qui dispose du fameux DEPF.


Une succession d’évènements très peu prisée par les supporters stéphanois, traumatisés par la très mauvaise série de leur équipe qui n’a plus connu la victoire depuis le 14 octobre face à Metz et surtout meurtris par une défaite sans précédent dans le derby. Des supporters de plus en plus remontés, qui, cette semaine, ont provoqué une réunion avec les joueurs à priori très tendue et dont on craint terriblement la réaction en cas de nouvelle contre-performance ce vendredi face au Racing qui a déjà battu les Verts cette saison en Coupe de la Ligue fin octobre à la Meinau (1-1 ; 5 tirs au but à 4). Des moyens de sécurité très importants (trois unités de forces mobiles soit trois cents hommes, et deux lanceurs d’eau) ont d’ailleurs été mis en place afin de prévenir tout débordement à l’intérieur comme à l’extérieur du Chaudron.