Les travaux corsés - Racing Club de Strasbourg Alsace
Retour

09/12/2015

Les travaux corsés

A simplement observer les statistiques, le deuxième déplacement du Racing en décembre ressemble à une simple formalité. En effet, l’escapade corse de ce vendredi met aux prises l’avant-dernier du classement et le deuxième de la classe, la deuxième plus mauvaise équipe à domicile et la formation la plus performante à l’extérieur. Bastia, pour citer notre adversaire, n’a toujours pas gagné le moindre match chez lui en six rencontres. Le bilan du CAB est de quatre défaites pour deux matches nuls avec un seul minuscule but marqué. Une misère, on dirait, quand s’approche un Racing vainqueur à quatre reprises en sept déplacements.

Alors ? On vient, on gagne et on s’en va ? Ne rêvons surtout pas ! Car il y a le baromètre général mais aussi la tendance du moment. Et là aussi, c’est très simple. Bastia vient de s’imposer chez un candidat à la montée, Amiens (2-1), alors que le Racing reste sur une défaite amère (1-0) à Luçon où il a été infoutu de donner corps à une supériorité criarde. Tout de suite, on se rend compte que le fossé présumé n’est qu’une ornière peu profonde. La fougue insulaire et l’ambiance particulière du stade Claude-Papi peuvent la combler dans un soir de communion comme il en existe parfois sur l’Ile de Beauté.

Aucun relâchement autorisé

Ce sera une nuit de lune noire, je l’ai vu sur mon calendrier. Pour nous, la lumière devra donc venir de l’intérieur. Nous avons manqué d’éclat à Luçon. L’envie d’aller chercher les trois points n’y a pas sauté aux yeux malgré le désir qui habitait les joueurs. Les occasions ne sont venues qu’après l’ouverture du score de Luçon. Jusque-là, le Racing avait confisqué la balle, donnant parfois l’impression de gérer. Toute l’énergie mise dans les duels, où il a été impressionnant, n’a finalement servi à rien.

Peu importe la tactique et les choix de l’entraîneur, domaines totalement hors de ma compétence, il reste cette idée force qu’un objectif aussi essentiel qu’une montée en Ligue 2 n’autorise aucun relâchement. Elle oblige surtout à refuser le confort. A cette heure, nos joueurs sont dans les clous, en phase avec leur mission. Ils sont en ordre de bataille, conscients du piège permanent que constitue le National. Mais à Bastia, il faudra se méfier du piège chez un adversaire prêt à se dépouiller pour sauver sa peau. C’est bien le moment de ranger les statistiques au fond d’un placard. Les travaux corsés attendent le Racing. Il faut s’y préparer.

Je vous dis à la semaine prochaine !

Allez Racing et salut bisame !

Jean-Marc Butterlin a été Chef des Sports du journal « L’Alsace » et Grand Reporter au journal « L’Equipe ». Il est membre du Conseil d’Administration de l’Association Racing Club de Strasbourg Alsace.