LES COUPS FRANCS DE BUBU – Un été en pente dure - Racing Club de Strasbourg Alsace
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09/09/2015

LES COUPS FRANCS DE BUBU – Un été en pente dure

A l’endroit où nous sommes du Championnat, à l’aube de la sixième journée et de la venue de Fréjus St-Raphaël à la Meinau, le Racing est loin de répondre aux attentes. Ne traîne-t-il pas assez misérablement dans la deuxième moitié du tableau alors que tout le peuple alsacien l’espérait tout en haut déjà ? Ce n’est pas le début de saison souhaité, vraiment pas.

Et, soudain, le doute commence à s’installer dans le cœur du supporter. Il suffit de parcourir les réseaux sociaux, ce défouloir moderne des sentiments urgents, pour s’en rendre compte. Ça grogne à tous les étages et tous en prennent pour leur grade, le président, le staff, les recruteurs, les joueurs. La foi a souvent cédé la place à l’inquiétude. On dirait parfois, à 30 marches de l’arrivée, que certains ne regardent plus les sommets qu’à travers un réel brouillard.

Un supplément d’âme

Ça peut se comprendre mais qu’il est donc encore long le chemin qui mène au but. C’est idiot mais je pense soudain à la petite ascension, un rien compliquée, sur la caillasse et dans le cagnard, que j’ai effectuée en août dernier, sur les pentes du Mourre Nègre dans le Luberon. Ca n’avait rien du Kilimandjaro. Le début a été dur mais j’avais près de moi une âme compréhensive, encourageante, plus forte que moi dans cet exercice. Je suis tombé deux fois mais je suis arrivé en haut où plus un arbre n’existe, juste le vent et le silence. Je ne vous raconte pas un exploit, loin de là, mais une petite histoire qui a commencé difficilement. Le sommet a été l’humble récompense d’un pauvre randonneur porté par la confiance et l’amour.

A l’endroit où nous sommes de la saison, il est urgent de croire en cette équipe et de l’aimer. Je suis de ceux-là, énervé comme vous par les points lâchés bêtement et le match à l’envers de Sedan (0-0), mais certain que le vent va tourner. Ca n’ira pas tout seul, ça ira avec un supplément d’âme, en laissant au vestiaire la lourdeur d’une pancarte qui, je l’ai écrit quelque fois déjà, ne fait que ralentir le vrai départ de l’équipe. Peut-être faut-il se souvenir ici de cette phrase de Louis Pauwels : « On ne monte jamais si haut que lorsqu’on ignore où on va ». Nul n’est totalement maître de son destin et nombreux sont ceux qui vont encore s’échiner à martyriser celui du Racing.

Le destin n’est que ce que Seka et les siens en feront. L’heure n’est plus à se croire au-dessus de la mêlée. Mais à montrer à ceux qui croient en eux qu’ils ont raison. Sur une pente vicieuse, on a le droit de tomber. Mais surtout de se relever rapidement, fièrement. C’est l’enjeu de ce vendredi strasbourgeois.

Je vous dis à la semaine prochaine !

Allez Racing et salut bisame !

Jean-Marc Butterlin a été Chef des Sports du journal « L’Alsace » et Grand Reporter au journal « L’Equipe ». Il est membre du Conseil d’Administration de l’Association Racing Club de Strasbourg Alsace.