LES COUPS FRANCS DE BUBU – Taper sur le clou - Racing Club de Strasbourg Alsace
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30/09/2014

LES COUPS FRANCS DE BUBU – Taper sur le clou

Je ne sais pas comment c’était pour vous, mais, l’autre soir, j’ai finalement attendu la fin du match contre Bastia (1-0) en comptant les secondes, en priant pour que ça se termine enfin. Je n’arrivais pas à enlever de mon esprit qu’une tuile pouvait nous tomber sur la figure à n’importe quel moment et qu’on risquait de laisser filer deux points faute de s’être mis à l’abri à temps. Pour une fois, pourtant, il ne pleuvait pas.

Par contre, il est tombé des occasions en rafale, comme jamais encore cette saison à la Meinau. Pour un seul but arrivé à l’arrivée, signé Marc Fachan, notre arrière gauche, venu voir dans la surface adverse comment ça se passait pour nous gratifier d’une Thierry Henry du meilleur genre, intérieur du pied droit dans le petit filet opposé. C’est une soirée dont nous sommes sortis assis entre deux sentiments, absolument ravis de la bonne opération au classement, ce qui reste quand même l’essentiel, et pourtant chagrinés par le manque d’efficacité de la troupe.

Par expérience, je sais pourtant qu’il ne faut pas faire un fromage de cette panne offensive généralisée. Ce serait oublier, par exemple, le réalisme montré en fin de rencontre à Colmar (3-3) où nos Bleus ont su saisir sans trembler leurs chances de revenir à la vie. Tout a été absolument bien fait contre Bastia, sauf l’avant-dernier ou le dernier geste. Des matches comme ça, j’en ai vu des wagons avec les meilleurs attaquants du monde, unis le même soir dans un brouillard de maladresse ou de malchance.

Je ne me ferai certainement pas d’ennemis dans le vestiaire en écrivant ici que nous n’avons pas les meilleurs attaquants du monde mais je sais que nous avons de très bons attaquants de National, que l’étincelle va à nouveau bientôt mettre le feu dans les surfaces adverses. Il faut toujours faire confiance comme il faut donner foi à l’envie d’aller de l’avant que Jacky Duguépéroux a installée dans le jeu du Racing. «  A force de taper sur le clou, on finit par l’enfoncer » disent nos amis du Québec. Et, quitte à me répéter, j’ai une considérable tendresse à l’endroit de ce que l’esprit canadien a mis en moi.

Je vous dis à la semaine prochaine !

Allez Racing et salut bisame !

Jean-Marc Butterlin a été Chef des Sports du journal « L’Alsace » et Grand Reporter au journal « L’Equipe ». Il est membre du Conseil d’Administration de l’Association Racing Club de Strasbourg Alsace.