LES COUPS FRANCS DE BUBU – MONSIEUR L’ARBITRE - Racing Club de Strasbourg Alsace
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08/10/2013

LES COUPS FRANCS DE BUBU – MONSIEUR L’ARBITRE

Je ne suis sans doute pas très méchant, et même probablement extrêmement poli, en disant l’arbitre n’a pas été très bon vendredi soir. Les images ont montré que Luzenac a égalisé sur un but hors-jeu, ce qui a forcément changé la face du match, et j’ose à peine évoquer une demi-douzaine de tacles à hauteur de hanche, des deux côtés d’ailleurs, qui ont été ignorés avec le même dédain que la pauvreté du monde lors d’un sommet du G8. Les mauvais arbitres ça existe, comme les mauvais joueurs, les mauvais entraîneurs ou les mauvais journalistes. Ou alors, il faut bien admettre les mauvais soirs tout simplement. On va dire ça mais, bien sûr, ça énerve beaucoup et ça donne envie d’envoyer le monsieur se soulager aux commodités.

Je dois avouer pourtant que, concernant les chevaliers du sifflet, j’ai toujours le cul entre deux chaises. Je me demande surtout si, dans l’espace des quelques secondes à peine où une décision doit tomber, je ne me serais pas trompé aussi. Et si une première intervention manquée, comme l’oubli initial d’un uchi mata qui a envoyé Jean-Philippe Sabo valdinguer à cinq mètres, n’en entraîne pas d’autres. On peut le supposer puisque (dans un souci d’équilibre ?) Gauthier Pinaud est, peu après, sorti blanc comme neige d’un balayage en règle sur je ne sais plus lequel de nos adversaires. Le reste a suivi comme dans un mauvais film, comme lorsqu’un joueur rate son premier contrôle puis une passe facile et se met à douter.

L’arbitre est un homme (parfois une femme) comme vous et moi. Quand il rate son match, ça s’entend, il quitte le terrain sous les quolibets. Soyons honnêtes : avons-nous déjà applaudi un arbitre à sa sortie après une prestation réussie ? Je n’excuse pas tout mais j’essaie de comprendre. J’aime moins les gesticulations théâtrales que j’aperçois trop souvent, les grands moulinets avec les bras que j’imagine parfois adressés aux caméras de télévision, les attitudes hautaines et les sourires inutiles. Mais je n’aimerais pas arbitrer non plus ce très bon joueur qu’est Mathieu Valbuena et qui finira champion du monde de la triple culbute au terme de sa carrière.

J’aurais pu, aussi, ouvrir ici le débat sur la vidéo mais ce n’est pas l’endroit. Pour en finir avec le match de vendredi soir, on peut toujours se dire que l’erreur est humaine. Pour le coup, quand même, l’arbitre a, dans ce cas, été beaucoup trop humain.

Je vous dis à la semaine prochaine !

Allez Racing et salut bisame !

Jean-Marc Butterlin a été Chef des Sports du journal “L’Alsace” et Grand Reporter au journal “L’Equipe”. Il est membre du Conseil d’Administration de l’Association Racing Club de Strasbourg.