LES COUPS FRANCS DE BUBU – Les ailes du désir - Racing Club de Strasbourg Alsace
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23/09/2014

LES COUPS FRANCS DE BUBU – Les ailes du désir

Je ne sais pas si c’est un mal pour un bien, peut-être oui, peut-être non, mais la défaite de nos joueurs à Bourg-Péronnas (0-3) sonne comme un rappel cruel de ce qu’est exactement ce championnat du National. Le contenu du match est une manière de concentration des ingrédients que contient la cuisine de la troisième division française. La moindre pincée de trop y est le début des ennuis. Qu’ils proviennent d’insuffisances sportives ou d’appréciations arbitrales extravagantes. Que le Racing n’ait pas obtenu le moindre penalty à Péronnas est quand même assez incroyable eu égard à l’éventail de trois fautes majeures commises dans la surface adverse. A l’arrivée, ça fait quand même beaucoup. Je ne sais pas si quelque coup de sifflet bienvenu aurait changé l’issue de la rencontre mais ça dit, au moins, que le fil des événements est ténu. Contre qui que ce soit, ou que ce soit.

Au Paris FC (1-1) ou à Colmar (3-3), nous avons, nous aussi, arraché des points dans les derniers soubresauts du chronomètre. La marge des uns et des autres n’est pas grande. Le match contre Bastia, ce vendredi (20h30), devant les caméras de Ma Chaîne Sport, esquisse donc déjà les contours d’un nouveau et bien incertain rendez-vous. Il laissera le Racing dans les hauteurs du classement ou le fera reculer en des zones moins attrayantes.

Je devine déjà les mille détails qui peuvent faire basculer l’affaire, la passe ratée au milieu qui n’a l’air de rien mais qui vous plante cinq secondes plus tard, le repli trop tardif, la frappe trop précipitée, le contrôle mal assuré. Le National ressemble soudain à une somme de petits choses qui changent le cours de la vie. Il nécessite plus que jamais une concentration considérable, une formidable humilité devant un classement aussi fragile qu’aléatoire, pour tout le monde.

L’heure n’est donc pas à faire la roue comme un paon surgissant sur un chemin dans un matin lumineux. Il nous vient de Corse une escouade d’oiseaux prédateurs, pas forcément à leur place sur le tableau, et d’ailleurs seulement trois points derrière nous. Inutile de vous faire un dessin. Rester maîtres à la Meinau, écarter les ailes du désir,  est essentiel pour continuer à planer. Comme dit le proverbe : « C’est un vilain oiseau que celui qui salit son nid ».

Je vous dis à la semaine prochaine !

Allez Racing et salut bisame !

Jean-Marc Butterlin a été Chef des Sports du journal « L’Alsace » et Grand Reporter au journal « L’Equipe ». Il est membre du Conseil d’Administration de l’Association Racing Club de Strasbourg Alsace.