LES COUPS FRANCS DE BUBU – La clôture et les piquets - Racing Club de Strasbourg Alsace
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09/09/2014

LES COUPS FRANCS DE BUBU – La clôture et les piquets

Si je ne faisais pas un gros effort sur moi, je consacrerais bien toute cette chronique au samedi particulier que j’ai passé au Stadium de Colmar. Moins au match qui a été une formidable levée d’âmes de la part de nos joueurs, moins à l’attitude de nos supporters, exemplaires comme toujours, n’en déplaise à ceux dont le kop remplirait difficilement une classe de maternelle. J’aurais, par contre, des tonnes à écrire concernant l’étrange atmosphère qui a flotté autour des vestiaires.

Je fais court. Juste pour dire ma peine devant le sentiment de réelle détestation vis-à-vis du Racing de la part des responsables colmariens. Pourquoi tant de haine ? Le mot n’est pas trop fort. Je garde sur l’estomac l’édito infantile lu dans le programme du match. Il exprime tout de la grande déception des SRC face au maintien administratif du Racing. Il s’est développé, depuis le 15 juillet, une animosité dommageable pour tout le football alsacien.  « On se vengera à la Meinau », a finalement déclaré l’entraîneur haut-rhinois dans les DNA. Se venger ? Mais de quoi donc ? Mes trente années passées à Colmar me pèsent soudain. J’ai une pensée pour le regretté André Schreiber, l’ancien secrétaire général des SRC, qui organisait les déplacements des supporters du Racing. Les temps ont bien changé.

Voilà. Je range ça dans un tiroir car ce qui compte c’est ce qui nous attend désormais. A commencer par la venue de Marseille Consolat ce vendredi. Un duel à prendre avec le plus grand sérieux car la place de notre adversaire ne correspond pas forcément à une réelle qualité de jeu. Il faut s’attendre à une redoutable empoignade contre une équipe dont le besoin de points est considérable. Ce match ne ressemblera en rien à celui de Colmar mais il promet d’être aussi compliqué pour d’autres raisons. La meilleure manière pour espérer s’imposer, c’est encore et toujours de respecter l’autre, d’en rester aux fondamentaux : le jeu et l’envie. « Ne mets jamais la clôture avant de planter les piquets », dit un proverbe canadien. Je sais, par expérience, qu’on peut se fier à ce qui vient du Québec.

Je vous dis à la semaine prochaine !

Allez Racing et salut bisame !

Jean-Marc Butterlin a été Chef des Sports du journal « L’Alsace » et Grand Reporter au journal « L’Equipe ». Il est membre du Conseil d’Administration de l’Association Racing Club de Strasbourg Alsace.