LES COUPS FRANCS DE BUBU – Joël, Egon et Stan… - Racing Club de Strasbourg Alsace
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20/08/2013

LES COUPS FRANCS DE BUBU – Joël, Egon et Stan…

Il y a eu le match bien sûr, un bonheur pour les trois points qu’il a générés et tout ce qu’il nous a appris sur l’immensité de la tâche qui va attendre nos joueurs tout au long de la saison. Et tout de suite, pour suivre, un voyage à Fréjus qui ne sera vraiment pas de la tarte, contre un candidat à la montée déjà deux fois battu et forcément remonté comme une pendule. Il y a eu le match, ce public magnifique et communiant. Il y a eu tout ça. Et aussi ces visages heureux, croisés au fil de la soirée. Celui de Joël Corminboeuf, venu donner le coup d’envoi, et qui ne cache jamais son plaisir de respirer le parfum de la Meinau. L’ancien gardien suisse du Racing, je vous le jure, avait les larmes aux yeux en regagnant le bord du terrain sous les applaudissements. Strasbourg a consolidé une place éternelle dans le cœur de l’actuel entraîneur des gardiens de l’équipe nationale helvétique.

Le cœur d’Egon Gindorf est, lui aussi, aussi bleu que la ligne des Vosges et le maillot du club. Je ne le croise jamais sans émotion et ses yeux ne mentent pas. On sent bien qu’il pose à nouveau un regard apaisé sur ce Racing qui lui a pourtant pourri tant de nuits. La lumière qui brille dans les prunelles d’Egon ressemble à un indicateur qui ne trompe pas. Je vous parle d’Egon avant le match, dans sa chemise ouverte de jeune homme, simplement content de pousser la porte du salon des présidents sans avoir à s’inquiéter de manœuvres qui pourraient se jouer dans la coulisse. Egon Gindorf est bien plus qu’un actionnaire important, c’est un amoureux notoire du Racing. Un soir comme vendredi dernier, on avait envie d’être heureux pour lui.

Il me reste à parler de Stanislas Oliveira, notre dernière recrue, et à dévoiler un petit secret qui me vaudra peut-être de me faire taper sur les doigts par Marc Keller. Il a été question, un moment, de présenter « Stan » au public et puis, finalement, après réflexion, l’idée a été repoussée. Et je ne saurais vous décrire le soulagement qui a envahi le visage de celui qui postulera dans quelques semaines à une place dans l’équipe de François Keller. Stanislas ne souhaitait pas ce traitement particulier, il nous l’a dit, qui aurait été à l’encontre du rôle qu’il compte jouer : devenir une pièce du tableau comme les autres, un artisan pas plus important que ses nouveaux copains du chantier qui attend le Racing. L’ancien joueur de Sedan et Boulogne s’est déjà fait sa place dans le groupe, discrètement et avec le sourire. Peut-être a-t-il déjà perçu que, dans la phase actuelle, l’idée collective s’est hissée largement au-dessus des pulsions individuelles. Quand l’heure viendra, « Stan » saura trouver les gestes pour saluer le public à sa façon.

Je vous dis à la semaine prochaine !
Allez Racing et salut bisame !

Jean-Marc Butterlin a été Chef des Sports du journal “L’Alsace” et Grand Reporter au journal “L’Equipe”. Il est membre du Conseil d’Administration de l’Association Racing Club de Strasbourg.