Le vent d’ouest - Racing Club de Strasbourg Alsace
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08/03/2017

Le vent d’ouest

Clermont chez nous (0-2), à Avranches en Coupe (1-1,  5-6 aux tirs au but), puis à Valenciennes lundi dernier (1-2) : par trois fois, le Racing a fini par céder. C’est une vilaine série. Inutile de s’en cacher. Allons donc directement à la question qui s’impose : l’équipe de Thierry Laurey sera-t-elle en mesure de briser le cycle et, pour commencer, de rétablir l’ordre à la maison, de redevenir le patron de la Meinau ? On le saura très vite puisque, dès ce samedi (15h), c’est Brest, le leader, emmené par Jean-Marc Furlan, un entraîneur que nous connaissons bien par ici, qui se pointe.

Avec la venue de Sochaux, (le 3 avril), c’est la très grosse affiche de cette fin de saison qui est placardée sur les murs de la ville. C’est, en soi déjà, une raison majeure pour filer au stade dare-dare et pousser nos gars dans le bon sens. Mais il n’y a pas que ça. Il est des moments où, plus que jamais, l’appel au peuple a un sens. Il se peut, en effet, que l’équipe ait terriblement besoin de vous. Elle traverse une période difficile. Et ce n’est pas lui chercher de fausses excuses que de constater qu’elle n’a pas forcément sa fraîcheur du début d’année. Les matches se sont accumulés à un rythme échevelé et elle y a laissé de la gomme, c’est certain. Les 120 minutes d’Avranches ont, elles aussi, pesé dans les organismes à Valenciennes. Pour avoir accompagné les joueurs dans le Nord, je sais seulement que l’envie et le courage sont toujours présents. C’est un peu de force qui a manqué pour, au moins, glaner ce petit point qui aurait fait du bien aux âmes alsaciennes.

Ça veut dire tout simplement que ce n’est pas un samedi comme les autres. C’est un jour où il faudra chercher un peu plus loin les ressources nécessaires, puiser profond pour espérer renverser le premier de la classe. C’est un effort pour le public aussi dont une partie s’interroge à la sortie de trois revers de rang. Mais je n’oublie jamais d’où nous venons et j’aurais déjà donné beaucoup pour apprécier le moment présent, celui d’un club parfaitement stabilisé et qui n’a pas à trembler pour son avenir dans sa première saison de retour dans le monde professionnel.

Comme vous, je rêve que nous fassions la course devant aussi longtemps que possible, ce serait magnifique. Ça le fera peut-être. Peut-être pas. Mais là, je ne vois que Brest et l’énorme engagement que réclame l’affaire. Avant de revenir à des cadences plus raisonnables, c’est un nouveau coup de collier à donner. Ce sera difficile, forcément. Raison de plus pour allier nos forces, celles d’un groupe qui tire un peu la langue, celles d’un peuple qui peut lui transmettre son soutien fougueux et le pousser par ce vent chantant et tonitruant qui naît à l’ouest du stade. Regardez où nous sommes et donnez-moi une seule raison pour ne pas nous jeter ensemble, tous ensemble, à l’assaut de Brest.

Je vous dis à la semaine prochaine !

Allez Racing et salut bisame !

Jean-Marc Butterlin a été Chef des Sports du journal « L’Alsace » et Grand Reporter au journal « L’Equipe ». Il est membre du Conseil d’Administration de l’Association Racing Club de Strasbourg Alsace.