Le Stade Brestois à l’abordage - Racing Club de Strasbourg Alsace
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24/10/2020

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Le Stade Brestois à l’abordage

Analyse en profondeur du Stade Brestois 29, adversaire de nos Strasbourgeois à l’occasion de cette 8ème journée de Ligue 1 Uber Eats, ce dimanche à 15h.

Un effectif franco-français, le pari de Brest

À l’aube de ce huitième match de championnat, le Stade Brestois, plus petit budget de l’élite avec 35 millions d’euros, peut déjà tirer des satisfactions de ses deux premiers mois de compétition. Les Bretons sont 13èmes au classement général avec 9 points, à six longueurs de la zone rouge, et ont montré quelques belles promesses dans les intentions de jeu.

Derrière ce début de saison encourageant, le travail de fond de Grégory Lorenzi, 36 ans, plus jeune directeur sportif de Ligue 1. Le club brestois comporte la singularité de ne faire jouer pratiquement que des Français depuis la première journée de championnat. En six rencontres, sur l’ensemble des minutes jouées par les hommes d’Olivier Dall’Oglio, 82 % l’ont été par des joueurs de l’Hexagone, soit plus qu’aucune autre équipe de l’élite. Seulement quatre joueurs d’autres nationalités ont pris part à des matches de championnat pour Brest en 2020-2021 : Haris Belkebla (Algérie), Steve Mounié (Bénin), Heriberto Tavares (Portugal) et Cristian Battochio (Italie). Par ailleurs, le club breton est celui qui compte le moins d’internationaux en Ligue 1 Uber Eats : seulement deux, en la personne de Belkebla et de Mounié. En jeunes, le Stade Brestois compte tout de même Romain Faivre (Espoirs) et Lilian Brassier (U20) pour la saison en cours.

Malgré la présence de certains éléments d’expérience comme Gaëtan Charbonnier, dont la saison stratosphérique en 2018-2019 à Brest (27 buts en 37 matches de Ligue 2) est encore dans toutes les têtes, mais aussi les trentenaires Ludovic Baal ou Romain Philippoteaux, un vent de fraîcheur et de jeunesse plane sur l’effectif finistérien : Romain Faivre, le nouvel « Armorican Sniper » d’Olivier Dall’Oglio, est arrivé cet été en provenance du centre de formation de l’AS Monaco, ainsi que Jérémy Le Douaron (23 ans), débauché au Stade Briochin en National 2, qui a tout sauf les pieds carrés. Les deux garçons sont les nouveaux hommes forts du milieu de terrain brestois, Faivre étant même déjà meilleur buteur de l’équipe avec trois réalisations. En attaque, on retrouve Irvin Cardona, 23 ans et essentiel aux « Ty-Zefs » l’an dernier (6 buts en 21 matches), qui composait le duo infernal de l’AS Monaco vainqueur de la Gambardella en 2016 avec Kylian Mbappé.

Capables du meilleur comme du pire

Face aux quatre revers concédés depuis le début du championnat, trois victoires équilibrent le bilan des Armoricains, avec plusieurs jolis coups d’éclats : la victoire 2-0 sur la pelouse de Dijon, ou celle 3-2 face à Lorient, acquises en septembre avec la manière. Le beau succès contre Monaco (1-0) acquis à domicile il y a deux semaines, avec un but de Faivre contre son club formateur, fait partie des moments forts de ce début de saison brestois. Symbole des bonnes intentions de l’équipe, 7 buts sur les 11 marqués cette saison l’ont été en première mi-temps.

Le jeu bien léché et la rigueur tactique des Bretons laissent déjà entrevoir une vraie possibilité de maintien, toutefois quelques errances ont point ici et là ces deux derniers mois. Lors de la première journée notamment, où Brest est allé se liquéfier à Nîmes (5-0) en ouverture de la Ligue 1, ou encore le week-end dernier à Nantes (3-1). Des passages à vide qui pèsent lourd dans les bilans comptables à la veille de cette nouvelle journée de championnat : malgré ses trois victoires, le Stade Brestois 29 est la 18ème défense de Ligue 1 avec 15 buts encaissés.  De plus, celui-ci a perdu à chaque fois qu’il a concédé l’ouverture du score. Le Racing est prévenu, lui qui n’a pas gagné à Francis-Leblé depuis le 22 août 2008 en Ligue 2, et une victoire 1-0 sur un but de Marcos.

La patte Dall’Oglio

Pour sa deuxième saison en Bretagne, Olivier Dall’Oglio a déjà conquis le cœur des supporters locaux. Tout comme lorsqu’il entraînait le Dijon FCO, le technicien natif d’Alès a su apporter le panache et l’envie nécessaire à un maintien confortable l’année passée (14ème à 7 points du barragiste). Avec les quelques renforts demandés à sa direction à l’intersaison, il permet aujourd’hui à Brest de développer une identité de jeu basée sur l’offensive et la verticalité. À l’image de cet alléchant projet tactique, le club finistérien est à l’heure actuelle 6ème meilleure attaque du championnat avec 11 buts inscrits. Les Brestois se sont également hissés dans le top 10 des plus forts taux de possession de Ligue 1 (9ème) et du nombre de passes (10ème).

Olivier Dall’Oglio et le Racing, c’est aussi une histoire particulière : dans une vie antérieure, le coach breton a porté le maillot Bleu&Blanc durant trois saisons (entre 1989 et 1992) pour un total de 85 rencontres. L’ancien arrière-droit a notamment pris part au barrage d’accession des Strasbourgeois à la première division, en fin de saison 1991-1992, face au Stade Rennais. Après un nul (0-0) là-bas, les Alsaciens ont validé leur ticket pour l’élite en gagnant 4-1 dans une Meinau chauffée à blanc (et bleu), « le match de plus important de ma vie de footballeur » reconnaîtra-t-il récemment.