Le plus dur commence - Racing Club de Strasbourg Alsace
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14/10/2015

Le plus dur commence

Il a suffi de trois victoires de rang, même arrachées laborieusement dans certains cas, et de neuf points empochés pour que soudain l’objectif de la montée soit redevenu une manière d’évidence. J’entends dire que le Racing est désormais sur orbite et qu’il fonce tout droit vers la Ligue 2. Franchement, j’aime à le croire. En même temps, je ne peux m’empêcher de penser que le plus dur commence. Confirmer l’élan est le véritable enjeu des semaines qui viennent. Cela demandera des forces nouvelles.

On me reprochera peut-être, ici, de jouer les rabat-joie mais je devine un automne qui sera décisif au cœur de ce championnat imprévisible, complètement hétérogène où tout le monde peut battre tout le monde, n’importe quand et n’importe où. Je constate, néanmoins, que notre équipe va désormais se coltiner tout le haut du panier sans savoir si cela veut vraiment dire quelque chose tant les positions sont encore fragiles. Il n’en reste pas moins que la quasi-totalité des adversaires rencontrés jusque-là figurent, à cet instant, dans la deuxième partie du classement. Dans l’ordre du tableau : Les Herbiers (9e), Sedan (10e), Dunkerque (11e), Chambly (12e), Epinal (13e), Fréjus (14e), Béziers (15e) et Colmar (16e).

Pression intensifiée

On pourrait en déduire que les coéquipiers d’Ernest Seka n’ont pas encore abordé les pentes les plus difficiles. Sur un plan mathématique, le premier quart de la compétition bouclé, c’est indiscutable. C’est peut-être une donnée à prendre en compte quand tout autour de nous l’avancée strasbourgeoise au classement va encore intensifier la pression mise sur l’équipe. Et qui dit pression dit aussi concentration maximum, un peu autre chose que ce qu’on a vu en première mi-temps à Holtzwihr, samedi dernier.

Un nouveau challenge se présente à nous avec une succession de combats face à ceux qui mènent la danse en ce moment. Les choses vont se décanter. A Noël, on saura comment la bande à Jacky Duguépéroux aura résolu la question. Mais l’heure est sans doute à une mobilisation générale, à rentrer dans un schéma de pensées où le moindre sentiment de suffisance est à proscrire d’urgence. Cela commence bien sûr avec la venue de Boulogne ce vendredi, une armada solide qui compte bien refaire un bout du chemin perdu à la Meinau. Avec un vrai buteur, l’expérimenté Grégory Thil, et le remarquable Xavier Mercier, l’USBCO (meilleure attaque du National, 14 buts, avec Luçon) promet une formidable opposition. Une bataille farouche s’annonce. Qui se gagnera dans l’unité et l’abnégation.

Je vous dis à la semaine prochaine !

Allez Racing et salut bisame !

Jean-Marc Butterlin a été Chef des Sports du journal « L’Alsace » et Grand Reporter au journal « L’Equipe ». Il est membre du Conseil d’Administration de l’Association Racing Club de Strasbourg Alsace.