Le Havre et rien d’autre - Racing Club de Strasbourg Alsace
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25/04/2017

Le Havre et rien d’autre

Nous arrivons à ce moment de la traversée où il devient encore plus nécessaire de ne pas regarder plus loin que le port qui se dessine devant nous. Il a un nom : Le Havre. Le reste, tout le reste ne m’intéresse pas ! Je me répète, je le sais, mais il devient plus indispensable que jamais de nous jeter à corps perdus dans le combat qui vient. Celui de la semaine. Et de compter après. Seulement après.

Je n’ai même pas envie d’évoquer ici le week-end dernier et l’étonnante conjonction de résultats qui nous ont portés, pour la première fois, sur le toit du championnat. Je n’ai pas plus l’intention de m’esbaudir à la continuité d’une série de cinq victoires et un nul, écrite au fil de notre engagement, de notre volonté de vaincre mais aussi de quelques faits de jeu bienveillants, de penalties ratés par nos adversaires à des instants cruciaux, je pense à Sochaux et à Reims. Un peu de chance a accompagné notre avancée. Il n’est pas honteux de le reconnaître. C’est un devoir d’honnêteté à l’heure de nous lancer dans un dernier sprint que nous ne gagnerons que si nous sachons conserver ce taux d’humilité nécessaire aux grandes conquêtes.

Il reste quatre matches ? Je n’en vois qu’un. Le Havre. Le Havre qui vient de se payer la tête de Lens (1-0). Lens qui, il y a quatre journées seulement, menait la danse, trois longueurs devant nous. Et qui vient donc de céder sept points sur douze à notre avantage. C’est dire combien ça peut aller vite, dans un sens ou dans l’autre. Je veux simplement insister sur les projections inutiles et dangereuses qui iraient au-delà de l’horizon visible, celui du dernier rendez-vous d’avril, dans une Meinau en ébullition.

Nous allons affronter une belle, une très belle équipe, habile à rompre les lignes adverses en partant de loin, en exploitant la vitesse de ses attaquants. Le Havre rêvait d’autre chose cette saison. Le Havre, pour un soir encore, veut montrer qu’il méritait mieux que sa place actuelle (9e). Après Lens, les hommes d’Oswald Tanchot veulent le scalp du Racing. Ils abordent ce deuxième challenge de la septaine sans l’ombre d’une pression.

Tout cela ne doit pas nous faire peur, juste nous prévenir de l’énorme force à mettre dans la bagarre. Nous ne devons avoir rien d’autre à l’esprit que ces 90 minutes à défendre chaque pouce de terrain puis à monter à l’assaut de la surface normande. 16 combattants et 25.000 supporters sont aux portes d’une bataille essentielle. A cette heure, rien d’autre n’existe.

Je vous dis à la semaine prochaine !

Allez Racing et salut bisame !

Jean-Marc Butterlin a été Chef des Sports du journal « L’Alsace » et Grand Reporter au journal « L’Equipe ». Il est membre du Conseil d’Administration de l’Association Racing Club de Strasbourg Alsace.