Le grand débat

Ce mercredi, à 21 heures, se tient le grand débat d’entre deux matches, très attendu par des milliers d’Alsaciens et de Bretons. Un débat entre deux candidats à la victoire et deux visions de la France du football qui ne s’opposent pas forcément mais qui mettent au jour des divergences réelles.

La première concerne le temps laissé aux deux protagonistes dans la préparation du face-à-face. Les deux jours de plus offerts aux Rennais pourraient procurer un avantage dans la mesure où Strasbourg a été obligé de tenir un dernier meeting dimanche à Troyes, 48h après celui de son détracteur, qui plus est dans son QG.

Le thème de l’Europe sera forcément abordé. On connaît le regard que posent les deux candidats sur cet important sujet. Il est essentiel pour les Bretons dont la politique est clairement orientée vers la nécessité de continuer à être partie intégrante du système.

La position alsacienne est moins contraignante. Les efforts sont portés sur la meilleure valorisation possible du patrimoine national sans, toutefois, écarter un rapprochement européen, qui reste pourtant un sujet qui n’est pas considéré comme prioritaire.

Le ton pourrait monter dès les premières minutes du débat. On serait surpris que les questions sur les armes offensives ou les moyens mis à la disposition du secteur de la défense, qui sont d’ailleurs liées, ne fassent pas l’objet de sévères escarmouches. Attendons-nous à des attaques frontales et à des répliques cinglantes.

On verra également comment les représentants du Parti du RCSA parviendront à s’adapter à la problématique essentielle du pouvoir d’achat, nul n’ignore l’avance prise dans ce domaine par les partisans du SRFC.

Le dernier sondage fait état d’une avance de trois points en faveur du candidat visiteur. La marge d’erreur laisse cependant planer une grande incertitude sur l’issue de ce débat qui passionne et que personne ne voudra manquer. Rappelons qu’il sera arbitré par Willy Delajod et qu’exceptionnellement les temps de parole dépendront des arguments développés par les uns et les autres au cours des 90 minutes assujetties à la confrontation.

On s’attend, pour tout dire, à une explication de haute volée, spectaculaire, brillante, indécise où toutes les initiatives, qu’elles viennent de la droite, de la gauche ou du centre peuvent faire pencher la balance.

Rappelons enfin que ce débat aura lieu sous les caméras, et en direct, dans l’immense studio de la Meinau où 26 000 électeurs sont conviés. Aux dernières informations, le taux d’abstention sera de 0%.