Le goût de l’autre - Racing Club de Strasbourg Alsace
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04/12/2021

Le goût de l’autre

Dans le tumulte de ce nouveau festival offensif réalisé par le Racing contre Bordeaux, des chants, soudain, évoquant la Coupe d’Europe, sont montés des tribunes de la Meinau. Je l’avoue, presque ça m’a fait peur. Alors que, par un réflexe d’habitude, je continue d’observer le nombre de points qui nous éloigne de la zone des périls, voici que, de l’ouest de la maison bleue, s’ânonnait le refrain d’une étrange conquête. 

Avant de poursuivre, voici, depuis notre retour en Ligue 1, les temps de passage du Racing au mois de décembre.

2017/18 : 18 points après 16 journées, 24 à la fin des matches aller.
2018/19 : 22 points après 16 journées, 26 à la fin des matches aller.
2019/20 : 18 points après 16 journées, 27 à la fin des matches aller.
2020/21 : 14 points après 16 journées, 20 à la fin des matches aller.
2021/22 : 23 points après 16 journées.

Notre meilleur total, à cet instant du Championnat, ne doit pas cacher, au-delà du bonheur offert par les élans offensifs de la troupe, que l’hiver n’a pas encore sonné à la porte et que le chemin est encore long. Et ce qui nous attend, tout de suite, ce n’est pas de la tarte.

Nice et Marseille nous offrent, coup sur coup, deux énormes batailles, face au 4e et au 2e du classement. Les points qui pourraient nous hisser à hauteur, ou plus haut, que les trois premières saisons de notre irruption dans le grand monde ne vont pas tomber du ciel. Pour finir l’année, nous irons à Clermont et son instinct de survie.

Alors quoi ! Le Bubu, il ne sait plus se réjouir, il vient nous plomber le moral ? Pas du tout. Je suis comme vous. Je saute dans tous les sens, comme un gamin, chaque fois que tremblent les filets adverses. Je savoure nos récitals et je crois que d’autres délices nous attendent.

Tout simplement, je garde un peu les pieds sur terre et j’ai juste envie de laisser vivre cette équipe où le goût de l’autre n’est pas une formule mais une réalité. De la regarder suivre son chemin sans l’alourdir d’une charge inutile. L’Europe ? Elle est promise aux porte-monnaies les mieux garnis de Ligue 1. S’il fallait s’en mêler, ce serait un prodige.

Le Racing est déjà animé d’une grande ambition. Celle du jeu, du jeu ensemble. Jouer, c’est d’abord une idée d’enfant. Comme le rêve, qui n’est pas interdit finalement.

Cet article a été rédigé par :
Jean-Marc Butterlin

Allez Racing et salut bisame !

Jean-Marc Butterlin a été Chef des Sports du journal « L’Alsace » et Grand Reporter au journal « L’Equipe ». Il est membre du Conseil d’Administration de l’Association Racing Club de Strasbourg Alsace.