Le front de mer - Racing Club de Strasbourg Alsace
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17/01/2019

Quelque part, le vol des cigognes alsaciennes est historique. Il n’est nul besoin de fouiller dans les archives pour dire qu’un tel enchaînement de déplacements est rarissime. Monaco sera, samedi, notre quatrième voyage de suite après Lyon, Toulouse et Grenoble. Il précédera celui de Paris, quatre nuits plus tard. Cinq matches à l’extérieur en l’espace de quinze jours, c’est quand même toute une affaire. J’ai, ici, une pensée émue pour Guy Feigenbrugel, notre team manager, pour qui jongler avec les billets d’avion, les mouvements de bus, les réservations d’hôtels, les changements de maillots et les transferts de bagages représente, aussi, une manière d’exploit.

À Grenoble, le Racing a signé sa troisième victoire de suite dans ce périple inédit, terminant une rencontre à rallonge avec une équipe peuplée de gamins. Comme si, au lendemain de la naissance de la Racing Mutest Académie, il avait voulu valider les orientations du club dans sa volonté de développer encore le travail de formation. Un domaine qu’il a eu la sagesse de ne jamais négliger avant même son retour dans le monde professionnel.

A cet instant, le Racing et Monaco sont avec Guingamp, deux des trois équipes françaises encore engagées dans toutes les compétitions domestiques (Championnat, Coupe de France et Coupe de la Ligue). Drôle de constat alors que le RCSA et l’ASM se retrouvent ce samedi soir en Principauté pour un nouveau rendez-vous d’une importance capitale.

Il n’est pas encore utile d’évoquer la suite dans ce moment exaltant où l’on change de casquette tous les trois jours. Pour Paris et le diptyque bordelais, on verra au retour de Monaco où nous attend une formation qui lutte pour quitter une zone de relégation à laquelle elle n’est pas destinée. Et je vous parie ma chemise qu’elle s’en extirpera assez vite quand son effectif, reconstruit autour de ce merveilleux joueur qu’est Cesc Fabregas, aura pris toutes ses marques.

Petit à petit, l’ASM reprend déjà des couleurs et n’a plus perdu depuis quatre matches, toutes compétitions confondues. Pour Thierry Henry, la venue du Racing est une étape essentielle, l’heure de relancer la machine et vite. Si les points comptent pour tout le monde, ceux de Monaco possèdent un caractère vital. Il y est urgent de colmater les fissures du Rocher.

Encore et encore, le Racing devra faire front, défaire ses valises et s’attendre à un orage possible. Il sait l’état des lieux, les points déjà pris mais, surtout, ceux qui restent à conquérir. C’est l’essentiel de son destin et on aurait tort de croire qu’ils vont tomber du ciel. Mais qui sait. A force d’y passer une grande partie de son temps, il a peut-être pris goût à l’altitude et aux efforts nécessaires pour garder le cap.

Allez Racing et salut bisame !

Jean-Marc Butterlin a été Chef des Sports du journal « L’Alsace » et Grand Reporter au journal « L’Equipe ». Il est membre du Conseil d’Administration de l’Association Racing Club de Strasbourg Alsace.