Le degré d’humilité - Racing Club de Strasbourg Alsace
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15/12/2015

Le degré d’humilité

Toute une année sans perdre le moindre match à la Meinau et tout un mois sans glaner un seul petit point loin de la maison pour finir ? C’est le bilan étrange et interrogeant qui pend au nez de nos joueurs au cœur d’un décembre trop doux pour être honnête. Les deux défaites de rang à Luçon et à Bastia (1-0 à chaque fois) ont provoqué un coup d’arrêt dans l’avancée du projet alsacien. Ne m’en demandez pas les raisons ici. Je suis comme vous, je constate.

Vous m’accorderez une certaine constance dans mes positions. Je n’ai pas sauté au plafond dans la période faste de notre équipe, je ne sombre pas dans la déprime ou l’accusation alors que les choses viennent de se compliquer. J’ai toujours insisté sur l’extrême complexité de ce championnat et je n’ai jamais pensé que nous allions survoler le paysage. Non, nous ne sommes pas le PSG du National ! Notre budget recrutement ressemble à celui de beaucoup de nos rivaux qui ont également fait leurs emplettes à l’étage au-dessus. J’ai quelque part le sentiment que tous nos succès ont été acquis lorsque l’équipe a consenti à l’idée que s’appeler Racing Strasbourg ne donnait droit à aucun passe-droit. Mais que cela appelait à un sens plus poussé qu’ailleurs du devoir.

L’esprit de combat

Nous sommes dans la course vers le monde professionnel. C’est de cela qu’il faut prendre conscience, mais avec la plus grande humilité qui soit. L’humilité, aujourd’hui, revient peut-être à se dire tout simplement qu’un bout du chemin a été parcouru mais que le plus ardu reste à accomplir. C’est avec cette idée que nous devons nous rendre à Amiens qui se dit peut-être que lui aussi va se relancer à nos dépens. Comme Luçon. Comme Bastia. Nous ne devons pas l’accepter.

« Les plus généreux ont coutume d’être les plus humbles », disait Descartes. C’est bien de cela qu’il s’agit. L’humilité réclame un grand respect d’autrui, c’est l’une des définitions du dictionnaire. C’est simplissime. L’humilité indique que si nous devons être meilleurs que nos adversaires, ça ne se démontrera nulle part ailleurs que sur le terrain. Finissons l’année avec cette pensée, indispensable et porteuse. C’est le germe de la conquête, de l’esprit du combat.

L’objectif de la saison est précis et notre position au classement reste enviable. Décembre ne sera pas un mois blanc, j’en prends humblement le pari.

Je vous dis à la semaine prochaine !

Allez Racing et salut bisame !

Jean-Marc Butterlin a été Chef des Sports du journal « L’Alsace » et Grand Reporter au journal « L’Equipe ». Il est membre du Conseil d’Administration de l’Association Racing Club de Strasbourg Alsace.