La nage du dauphin - Racing Club de Strasbourg Alsace
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13/09/2016

La nage du dauphin

Après six journées, et au coeur d’un gros empilage de matches (quatre en douze jours), le Racing pointe à la deuxième place à un point d’Amiens. Il est toujours invaincu (ils ne sont que trois, avec Reims et Sochaux), partage avec le leader la meilleure différence de buts (+ 5). Sa défense (3 buts encaissés) est, avec celle de Reims, la moins perméable jusque-là. Voici des mots que je n’étais pas certain de pouvoir écrire à la veille de notre déplacement à Bourg-en-Bresse à l’occasion de la première journée (0-0, le 29 juillet).

Ils surgissent ici au lendemain du succès contre Troyes (2-0), attestant d’un début de championnat plus que réussi. Comme dit Simone, quand le petit ramène un 10 sur 10 en calcul, ce qui est pris n’est plus à prendre. La photo du moment n’invite pourtant pas à des conclusions hâtives. Cette Ligue 2 est encore pleine de secrets. Je répète qu’on y verra seulement un peu plus clair à la sortie de ce petit tunnel qui va très vite passer par Orléans (ce vendredi) et Clermont (le 23) après un passage du Red Star à la Meinau (lundi prochain).

Les gars de Thierry Laurey ont empoché trois points par une nuit de septembre étouffante où l’on transpirait même dans la tribune. C’était pire en bas, sur le pré, et ça explique aussi, en partie, pourquoi le rythme de la rencontre a eu tant de mal à s’élever. Ca n’a pas été un grand match et j’en ai entendu quelques-uns, après coup, râler un peu devant le manque de spectacle et d’initiatives. On doit entendre cela bien sûr. A 11 contre 10 et un but d’avance, nos gars ont beaucoup géré, mais très bien géré leur affaire. Faisons preuve de mémoire un peu. Je me souviens d’un Racing-Châteauroux, la saison dernière, où, à 11 contre 9, nous avions subi l’égalisation dans les dernières minutes (1-1). Et qui a oublié ce fameux match contre Amiens (0-1) quand, dans le temps additionnel, un certain Kamara a glacé un stade qui fêtait déjà sa montée en Ligue 2.

Ernest Seka et les siens ont su contourner ce piège contre Troyes, à leur façon, pensant déjà peut-être à l’énergie que va réclamer la nécessite de rejouer dans quatre jours, puis encore dans trois, et dans quatre de plus pour finir. Orléans, où nous nous rendons vendredi, aura eu trois jours de récupération supplémentaires. Ce n’est pas rien ! Dans le vestiaire, après le match, il n’était question que de récupération, de bains glacés et d’alimentation. Alors ? Le Racing a déjà montré plusieurs visages en quelques semaines, très séduisant et plein d’idées comme à Tours (3-1) ou plus calculateur comme face à Troyes. Il s’adapte à ce championnat difficile à lire encore. Il n’y a pas de points plus jolis que d’autres. Il y a simplement ceux que l’on gagne, ceux parfois qu’on préserve. Moi, ce matin, je constate que le Racing est le dauphin d’Amiens. Et on voudrait que je noie le poisson (*) ?

(*) Oui, je sais que c’est un mammifère !

Je vous dis à la semaine prochaine !

Allez Racing et salut bisame !

Jean-Marc Butterlin a été Chef des Sports du journal « L’Alsace » et Grand Reporter au journal « L’Equipe ». Il est membre du Conseil d’Administration de l’Association Racing Club de Strasbourg Alsace.