La ligne du milieu - Racing Club de Strasbourg Alsace
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13/03/2019

La ligne du milieu

Comme la saison dernière, le Racing a engrangé son 38e point contre Lyon à la Meinau. Avec une différence notoire. Il reste dix journées et ça laisse du temps pour empiler quelques unités encore. A un peu plus d’un quart de la fin du Championnat, on dirait bien que le plus dur est fait. Le maintien que nous espérons réside désormais dans l’attitude de l’équipe et dans sa volonté d’obtenir le meilleur classement possible.

Bien sûr, nous sommes sur une série de six matches sans victoire (trois nuls, trois défaites) mais de là à dire, comme se l’est autorisé Luis Fernandez dimanche matin sur beiN Sports, que « Strasbourg a la tête ailleurs », il y a de quoi s’étrangler un peu. Je n’ai rien vu de tout ça, ni contre Lille, le dauphin du PSG, que nous avons su contenir (1-1), ni à Nice où une deuxième mi-temps ultra-dominatrice n’a hélas pas été concrétisée (1-2), ni enfin face à Lyon où la bande à Thierry Laurey a trouvé les ressources pour rééquilibrer une affaire méchamment embarquée (2-2).

A aucun moment, le Racing n’a offert l’image d’une équipe obnubilée par son rendez-vous du 30 mars à Lille, comme l’a sous-entendu le consultant de la chaîne sportive. Si elle est moins en réussite que durant un mois de janvier vraiment magique, la formation alsacienne n’a rien perdu de son engagement ni de sa volonté collective. Elle l’a encore démontré samedi face à un adversaire aux moyens éminemment plus importants et qui n’envisageait pas de réaliser une aussi mauvaise opération au classement.

Car il faut quand même garder raison. Au regard de notre objectif, cette place au milieu du tableau comble nos attentes. Peut-être bien, va-t-elle même au-delà des espérances. C’est cela la réalité du Racing aujourd’hui, l’idée d’un projet qui avance, la sensation d’être déjà à l’abri des angoisses. Et ça, mes amis, ce n’est pas rien au cœur de la deuxième saison seulement après notre retour en Ligue 1.

Et il reste des choses à faire. Par exemple, finir le Championnat dans la première moitié. C’est un beau challenge quand on vient d’aussi loin, en aussi peu de temps. C’est même l’enjeu ponctuel du match de ce samedi à Nîmes, entre le 10e et le 11e, deux points d’avance au coup d’envoi. Après les Dogues, les Aiglons et un Lyon, le Racing poursuit sa tournée animalière dans la fosse des Crocodiles où l’ambiance parfois survoltée prête à de chaudes soirées. Nîmes est l’une des trois équipes victorieuses à la Meinau cette saison. Et pourquoi pas une petite revanche avant le retour du printemps ?

Allez Racing et salut bisame !

Jean-Marc Butterlin a été Chef des Sports du journal « L’Alsace » et Grand Reporter au journal « L’Equipe ». Il est membre du Conseil d’Administration de l’Association Racing Club de Strasbourg Alsace.