La guerre de trois - Racing Club de Strasbourg Alsace
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12/01/2021

La guerre de trois

En quatre jours, tout aura été au goût du Racing, de la galette des rois à la purée de pois. Après l’épiphanie nîmoise, il a percé le brouillard lensois et posé six gros points dans sa gamelle. Janvier commence par une belle semaine, achevée par un match dont on n’aura longtemps vu que la moitié et deviné l’autre. Et si Anthony Caci et Jeanricner Bellegarde n’ont été que l’ombre d’eux-mêmes durant 45 minutes, cela n’enlève rien à la qualité de leur prestation. Ils étaient seulement du mauvais côté de la télé, où se jouait un épisode inédit de l’homme invisible.

Curieusement, on y voit un peu plus clair. Encore fragile, la situation de nos Bleus s’est encore améliorée quand même. Le barragiste (Dijon) est à 6 points, les deux relégables du moment (Lorient et Nîmes) à 8. En deux journées, le Racing a gratté deux places. Ses 20 points au terme des matches aller ne le comblent peut-être pas mais on aurait payé pour ça, le 27 novembre dernier, quand nous étions avant-derniers avec 6 points en 11 journées. Depuis, le Racing a multiplié par plus de trois son pactole, engrangé 14 points sur 8 matches (4 victoires, 2 nuls et 2 défaites).

Ça va mieux, bien mieux mais la venue de St-Etienne ce dimanche, après deux victoires de rang (une première cette saison), est déjà un nouveau moment essentiel au cœur de ce mois brûlant. Un gros challenge qui dira de la confiance et de la dynamique en mouvement. Gagner trois fois de suite représente une performance difficile. Elle en appelle à la constance, à l’impérieux devoir de mémoire, à se souvenir des motifs d’une résurrection. À ne pas se reposer sur l’acquis récent et encore éphémère.

C’est ce qui se joue tout de suite. Savoir si le Racing est véritablement en marche vers un avenir plus serein. En face, se dresse une équipe qui reste sur 6 matches nuls en 8 matches, qui ne lâche jamais rien. C’est enfin, et surtout, le 15e qui reçoit le 16e, un tout petit point d’écart qui confère au débat la promesse d’un choc sans concessions.

Le Racing était tombé au match aller (0-2). Denis Bouanga, ancien de la maison bleue, y était allé de son penalty. Il y aura donc ça aussi. Un petit air de revanche. Mais, si tout va bien, un vrai gros bol d’air tout court. Et un peu de brouillard en moins sur l’horizon.

Cet article a été rédigé par :
Jean-Marc Butterlin

Allez Racing et salut bisame !

Jean-Marc Butterlin a été Chef des Sports du journal « L’Alsace » et Grand Reporter au journal « L’Equipe ». Il est membre du Conseil d’Administration de l’Association Racing Club de Strasbourg Alsace.