La cigogne et les coucous - Racing Club de Strasbourg Alsace
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03/11/2015

La cigogne et les coucous

Les stades du National sont tout sauf des forteresses imprenables comme disent les journalistes de sport. Chaque nouvelle journée en donne une preuve supplémentaire et la dernière en date n’échappe pas à la règle. Chambly, victorieux de Dunkerque (1-0), a été la seule formation victorieuse sur ses terres. Sinon ? Deux succès à l’extérieur (Bastia à Marseille Consolat, 2-1, et le Racing à Châteauroux, 1-0) et six matches nuls. C’est un constat étrange qui balaie le principe ancien de l’avantage présumé du terrain. Et que vient confirmer le bilan intermédiaire des Strasbourgeois qui ont empoché 13 de leurs 22 points en déplacement. C’est un championnat de coucous où on vient pondre ses œufs dans le nid des autres. Dans le genre, Marseille Consolat est d’ailleurs un drôle d’oiseau lui aussi. 11 de ses 15 points ont été glanés en voyage. C’est la deuxième équipe la plus performante à l’extérieur derrière le Racing et il ne sera pas inutile de s’en souvenir ce vendredi soir.

Plus que jamais, on peut donc estimer que celui qui saura se préserver des erreurs domestiques peut nourrir de solides espoirs dans la conduite de son destin. Je ne voudrais pas être ici un oiseau de mauvais augure en rappelant que la dernière défaite à la Meinau des hommes de Jacky Duguépéroux remonte quand même au 12 décembre 2014 (0-1 face à Fréjus St-Raphaël), ce qui modère considérablement le constat établi plus haut. C’est surtout qu’on mesure, cette saison plus encore que toutes les autres, l’importance de rester le patron dans sa maison. Il est vrai que Seka et ses potes profitent d’un atout unique avec une fréquentation du stade hors normes et un kop sans rival à cet endroit du football français.

Boucler l’année 2015 sans la moindre défaite à la Meinau ? C’est possible et je trouve que c’est en soi un premier challenge absolument excitant dans le contexte d’indélicatesse chronique des visiteurs du National. C’est plus difficile que jamais quand tous rêvent d’être les premiers à nous faire chuter sur notre pelouse. Cela mérite une attention toute particulière quand il s’agit d’écrire une page historique de l’histoire du club. Il est des records qui peuvent marquer la carrière d’un joueur surtout s’ils s’accompagnent  d’un profit comptable essentiel par les temps qui courent. Venez à nous, méchants coucous : le long bec de la cigogne vous attend.

Je vous dis à la semaine prochaine !

Allez Racing et salut bisame !

Jean-Marc Butterlin a été Chef des Sports du journal « L’Alsace » et Grand Reporter au journal « L’Equipe ». Il est membre du Conseil d’Administration de l’Association Racing Club de Strasbourg Alsace.