La cigogne et le crocodile - Racing Club de Strasbourg Alsace
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05/11/2019

La cigogne et le crocodile

On dirait une histoire qui se répète mais les épisodes, eux, ne radotent pas. La défaite d’Angers, sixième déplacement sans marquer, laisse évidement le goût amer d’un nouveau voyage à vide. Mais celui-ci renvoie plus de regrets que de dépit. C’est un Racing joueur, détenteur du ballon, qui s’est incliné. Un Racing qui a concédé des occasions mais qui a su, lui aussi, s’en créer.

Thierry Laurey avait bien le droit de souligner le contenu du match, dans la continuité du succès face à Nice. Il donne à croire en de pèlerinages plus féconds à venir. C’est la voie, la seule, qui permettra de faire tourner la roue dans le bon sens. Renoncer au jeu n’est jamais une bonne idée et ça ne ressemble pas au caractère du Racing.

Il n’en reste pas moins que ce vilain bilan à l’extérieur (1 point pris sur 18 possibles) plombe la comptabilité et prolonge une position peu enviable au classement. Il faut bien s’en soucier un peu quand s’approche la fin du premier tiers de la compétition. Et il oblige, une fois encore, en attendant que cesse cette disette vagabonde, à récupérer à la maison ce qui se perd en-dehors.

La venue de Nîmes, ce samedi, allégorie d’une fable qui opposerait la cigogne au crocodile, est un nouveau rendez-vous à ne manquer sous aucun prétexte. Les Gardois ne sont pas des hôtes faciles. Ils n’ont cédé que deux fois à l’extérieur. A Paris (3-0), ce qui n’a rien infamant, et à Montpellier (1-0). Sinon, ils ont toujours résisté, avec cette hargne qui est leur marque de fabrique. Ni Monaco (2-2), ni Dijon (0-0), ni Lille (2-2), ni Reims (0-0) ne sont parvenus à vaincre la nouvelle équipe de Pablo Martinez.

Nîmes a bataillé longtemps à refaire le chemin perdu, retrouvant la Ligue 1, en 2018, 25 longues années après l’avoir quittée, une saison après le Racing. Ici et là, toute l’énergie consiste à garder une place si chèrement acquise. Ce sera âpre, intense, difficile. Mais il y a une maison à protéger dans la fureur d’une nuit d’automne.

Allez Racing et salut bisame !

Jean-Marc Butterlin a été Chef des Sports du journal « L’Alsace » et Grand Reporter au journal « L’Equipe ». Il est membre du Conseil d’Administration de l’Association Racing Club de Strasbourg Alsace.