Ivan Hasek : « Ne plus penser qu’à ça ! » - Racing Club de Strasbourg Alsace
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05/04/2013

Ivan Hasek : « Ne plus penser qu’à ça ! »

Actionnaire du club depuis le début de la saison, Ivan Hasek reste aussi l’un des plus beaux joueurs ayant évolué au Racing. Il y a connu deux montées en L1, une comme joueur (en 1992), une comme entraîneur (en 2002). De Prague, où nous l’avons joint, il distille des conseils à prendre au pied de la lettre.

Ivan Hasek (49 ans) aime Strasbourg, la seule ville où il ait évolué en France. Capitaine emblématique de la République tchèque, quart de finaliste de la Coupe du Monde 1990 (éliminé par le futur vainqueur allemand), il reste dans nos mémoires comme un joueur brillant, d’une ruse et d’une intelligence rare. C’était un milieu qui savait marquer (27 buts en 79 matches avec Strasbourg), c’était aussi un vrai patron sur le terrain. « Strasbourg occupe une place importante dans mon cœur, c’est une ville merveilleuse que j’ai adorée, s’emballe-t-il. C’est pour ça et parce que je connais le sérieux de Marc Keller que j’ai accepté sans hésiter à investir dans le Racing ».

Ivan fait partie, tout comme l’actuel président, de l’équipe ayant disputé le dernier derby, à la Meinau, entre le Racing et le FCM, le 28 août 1991 (2-0). C’est un souvenir à la fois heureux et douloureux : « J’ai marqué le premier but (le second a été inscrit par Monczuck) mais j’ai dû me rendre à l’hôpital dès le lendemain pour me faire opérer d’une pubalgie. Je me souviens d’une belle équipe qui jouait un football très offensif, toujours avec trois attaquants. Sur un plan personnel, j’ai été embêté par les blessures sinon mes quatre saisons comme joueur (de 1990 à 1994) ont été très riches affectivement ».

« Concentré, même à la maison »

Ivan revient à Strasbourg comme entraîneur en 2001, fera monter le club en L1 en 2002 avant de le maintenir la saison suivante : « J’étais loin de ma famille qui était restée à Prague. C’est pour ça que je suis parti prendre six mois de vacances ». Mais une chose est sûre : lutter pour la montée, le Tchèque aux yeux malicieux connaît. Parfaitement placé pour s’exprimer sur le sujet, Ivan adresse ses conseils aux hommes de François Keller : « Tout ce que je peux dire, c’est que les joueurs ne doivent plus penser qu’à ça durant les prochaines semaines. La réussite, dans ces moments-là, passe par une concentration qui ne doit jamais se relâcher. Il faut être à 100% dans tous les aspects du métier, sur le terrain et en-dehors. Oui, il faut être concentré, même à la maison. La vie privée est encore plus importante dans les périodes cruciales d’une saison. Sinon, ce sont l’engagement, la solidarité, l’acceptation de la concurrence qui font la différence ».

Les mots sont forts et précieux : « Ça me fait mal de voir le Racing en CFA. Ce n’est pas sa place. Je serai à l’écoute du résultat samedi et j’espère une bonne nouvelle. Je connais l’importance du public dans ce genre de confrontation. Moi, ça m’a toujours porté. Le rôle des supporters sera énorme ».