Ici et maintenant

Au bout d’une semaine pourrie, de vent et de pluie, les météorologues prévoient une poussée de chaleur ce dimanche. Il neigerait que les supporters du Racing seraient de toute façon sujets à une très sérieuse montée en température. La venue de Montpellier sur le pré de la Meinau annonce, en effet, un après-midi fiévreux, la hausse sensible du mercure au thermomètre de leurs émotions.

L’affaire serait à décortiquer sous bien des angles quand elle se résume pourtant à un objet brûlant mais unique. Dans ce Championnat si particulier, où l’on ne sait plus trop où on habite, et qui restera un champ d’imprévus où grands et petits s’égarent parfois sans prévenir, les enseignements du dernier match ou les contours du prochain n’invitent à aucune certitude.

Alors voilà. Le Racing a perdu ses trois derniers matches à la Meinau ? Qu’importe. Il a été à deux doigts de frapper un grand coup à Marseille ? Qu’importe. A-t-il laissé en route des points qui lui tendaient les bras ? Qu’importe. Connaître les résultats de Nantes, Bordeaux et Lorient, qui auront joué la veille, est-il un avantage ? Peut-être, peut-être pas. Et au fond, qu’est-ce que ça change ? Aura-t-il à ferrailler avec une équipe déjà tournée vers son match de Coupe de France contre Paris ou plutôt, comme nous l’a promis Pascal Baills, à des Héraultais soucieux de se rassurer après deux défaites de rang ? On n’en sait rien.

Ce Racing-Montpellier n’a pas à se perdre dans un embouteillage de questions devenues sans objet. Au nom de la nécessité et du profit considérable pendu à son dénouement, il n’y a que ça : une bataille à gagner. Ensemble. Ici et maintenant.