Grimm : « Je ne lâcherai jamais ! » - Racing Club de Strasbourg Alsace
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05/07/2013

Grimm : « Je ne lâcherai jamais ! »

Sauf un intermède d’une année à Delémont (D2 suisse), le parcours de Jérémy Grimm dessine un aller-retour alsacien entre Strasbourg et Colmar. La nouvelle recrue du RCSA est un produit pure souche du football alsacien et de la formation bas-rhinoise. Jérémy, 26 ans depuis le 27 mars dernier, né à Ostheim, connaît le National sur  le bout des crampons et aborde la saison tel qu’il est : humble et terriblement motivé.

– Jérémy, que représente pour toi ce retour au bercail, au berceau de ta formation de footballeur ?
C’est un retour aux sources, là où sont nés mes rêves de footballeur. Tout petit, le Racing était mon but. J’y reviens avec beaucoup d’ambition.

– Raconte-nous un peu ton parcours…
J’ai débuté aux SR Colmar et, à onze ans, Jacky Duguépéroux, qui était alors le responsable de la formation, a proposé à mes parents que j’intègre le Racing. Je me souviens que je n’ai pas hésité une seconde. Au début, j’ai fréquenté la section sport-études de Colmar avant de m’installer au CREPS, le centre de formation que l’on connaît aujourd’hui n’existait pas. Je n’ai cessé de penser à une chose : signer un contrat professionnel. Et cet objectif est toujours là, je ne le lâcherai jamais.

– Il y a, d’abord,  l’épisode suisse…
– Comme je n’ai pu passer pro à Strasbourg, j’ai tenté ma chance ailleurs. J’ai passé une saison à Delémont, en deuxième division suisse. C’est une expérience que je ne regrette pas, dans un beau pays.

Colmar, une belle période de ma carrière

– … et le retour à Colmar !
Les SRC m’ont fait confiance. J’y ai trouvé du temps de jeu, forgé mon expérience. J’y ai vécu cinq belles années, dans un club bien structuré et une ambiance familiale, très plaisante. Je dois un grand merci à tous que j’ai côtoyés, le président, les joueurs, Damien Ott, l’entraîneur. Ça restera une belle période de ma vie de footballeur.

– Comment as-tu vécu les petites vagues qui ont accompagné ton transfert au Racing ?
Je me sens concerné de loin. Tout s’est passé proprement, que ce soit avec le président de Colmar, Christophe Gryczka, ou Damien Ott, même avec Dominique Lihrmann (NDLR: le directeur sportif, démissionnaire depuis) que j’ai eu au téléphone. Il ne m’a pas semblé percevoir la moindre animosité dans notre conversation. Après cinq saisons aux SRC, j’avais envie d’un nouveau challenge. J’ai eu des contacts avec des clubs pros comme Amiens. A la fin, j’ai privilégié le Racing, c’est tout.

– Qu’est-ce qui a fait pencher la balance ?
Le fait de pouvoir rester en Alsace où vivent ma famille, mes amis. Et puis, c’est le Racing quoi ! J’ai assisté, la saison dernière, au match entre le Racing et le FCM. Quand tu vois qu’il y a plus de 20.000 spectateurs dans le stade, ça ne peut pas te laisser insensible. Le Racing reste le Racing. C’était beau à voir.

Le National est une compétition très dure

– C’est une émotion de fouler à nouveau la pelouse de la Meinau ?
– En fait, je n’y ai presque jamais joué, j’étais trop jeune à l’époque. La dernière fois, c’était en National avec Colmar, il y a trois saisons. Avant, je me souviens d’un match de Coupe Gambardella, contre Metz. En somme, ce sera quasiment une découverte.

– Le National, par contre, c’est tout sauf une découverte. Après trois saisons pleines à ce niveau, comment le définis-tu, comment aborder ce championnat avec les meilleures armes ?
Ce que je peux en dire, c’est que le National est une compétition très dure, surtout très physique, très exigeante sur le plan athlétique. Il y a de bonnes équipes, des pros, ça ne rigole pas. Je ne suis pas tout à fait d’accord quand on dit que ce n’est pas beaucoup plus fort que le CFA même si le CFA est une vraie galère avec une seule équipe qui monte. En National, c’est au-dessus au plan physique et tactique.

– Le physique, la science du jeu c’est ce que les supporters attendent de vous, de toi. Parfois, on te reproche même de prendre trop de cartons…
C’est sans doute l’un de mes défauts, que je dois corriger, en même temps qu’une plus grande efficacité offensive. En même temps, le jour où je ne m’engagerai plus, je ne serai plus moi-même. J’ai parfois eu le sentiment d’être dans le collimateur des arbitres. Pourtant, j’essaie d’être gentil. Mais, dans les matches chauds avec beaucoup de fautes partout, c’est souvent sur moi que ça tombe.

– Ressens-tu une pression en revenant au Racing ?
En tout cas, je ne me prends pas la tête. Je vais me contenter d’apporter ce que je peux, de faire ce que je sais, d’être présent pour mes coéquipiers, le club, le public.

– Un sourire pour finir. Tu portes un nom qui incite les journalistes à multiplier les jeux de mots dans leurs titres. On te propose d’en choisir un parmi ceux-ci : LES BONS COMPTES DE GRIMM, LE GRIMM NE PAIE PAS, GRIMM ET CHATIMENTS, LE GRIMM PARFAIT…
Les bons comptes de Grimm, ça me va. Et ça m’amuse.