Gravelaine : "Le Racing n'est pas à sa place au classement" - Racing Club de Strasbourg Alsace
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28/11/2017

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Gravelaine : "Le Racing n'est pas à sa place au classement"

Le manager général de Caen, qui a joué un an en Alsace, estime que Strasbourg, sur ce qu’il montre, mérite mieux que son actuelle dix septième place.
Xavier Gravelaine n’accompagnera pas ses joueurs ce mardi en Alsace. Récemment opéré d’une hernie discale, le manager général du Stade Malherbe Caen a jugé plus prudent de rester en Normandie. Il le regrette car il aurait beaucoup aimé retrouver l’ambiance de la Meinau où il a oeuvré lors de la saison 1994-1995.
“J’étais alors prêté par le PSG auquel j’appartenais et c’est Daniel Jeandupeux (remplacé en cours de saison par Jacky Duguépéroux) qui m’avait fait venir. Il m’avait connu à Caen et pensait que je pouvais apporter quelque chose.”
Une bonne intuition. Cette année là, Gravelaine avait disputé 33 matchs de championnat sur 38 et avait marqué 9 buts pour permettre au Racing de se qualifier en coupe Intertoto malgré une 10ème place simplement moyenne. Il avait aussi joué toutes les rencontres en coupe de France et inscrit un but jusqu’à la finale perdue par Strasbourg contre PSG (0-1). Il faut dire que l’équipe avait très fière allure avec Vencel, Baills, Dacourt, Ismael, Djetou, Leboeuf, Sauzée, Garde, Pouliquen, Mostovoï, Bouafia, Gohel, Keller et donc Gravelaine.

“j’ai beaucoup aimé mon passage en Alsace”

“C’est vrai qu’on avait des arguments, se remémore l’ancien international. On avait été la seule équipe à battre Nantes qui avait survolé le championnat. C’était lors des matchs retour au printemps et on avait gagné 2-0 dans une Meinau en fusion. Ce stade c’était quelque chose et c’est encore quelque chose d’incroyable au niveau de l’émotion. En tout cas, j’en garde un super souvenir et j’ai beaucoup aimé mon passage en Alsace même si tout n’a pas toujours été facile.”
Gravelaine fait référence à une certaine incompréhension avec le public auquel, lassé par les critiques, il a, un jour, montré son postérieur en pleine rencontre et à une fin de parcours qui a plus ou moins tourné en eau de boudin. Mais il affirme aujourd’hui que, si la possibilité lui avait été offerte de poursuivre l’aventure, il n’aurait sans doute pas dit non.
Au lieu de ça, il a continué de visiter l’hexagone et l’Europe (16 clubs en 16 ans de carrière) avant de devenir consultant pour France Télévision, éphémère entraîneur puis manager général à Guingamp d’abord puis à Caen où il vit sa quatrième saison et un exercice moins compliqué que le précédent.
“On a vraiment énormément souffert l’année dernière (le Stade Malherbe n’a échappé aux barrages qu’en marquant dans le temps additionnel du dernier match match à Paris 1-1 et en devançant ainsi Lorient au goal average) et on est donc très content de ce qui arrive aujourd’hui. Être 6ème du classement alors qu’on a dépassé le tiers du championnat, c’est très satisfaisant et on ne se plaint surtout pas. On a en particulier retrouvé une bonne rigueur défensive (3ème défense avec 14 buts encaissés dont 5 à Marseille en 14 matchs) alors qu’on en avait prit 65 la saison dernière. Mais on sait évidemment que rien n’est acquis.”

“Le Racing propose une vraie qualité de jeu”

Le manager général caennais connaît trop bien le football pour ignorer que son équipe aura forcements des moments difficiles à gérer. Et il imagine bien que le déplacement à la Meinau va ressembler à tout sauf à une partie de plaisir. Il a suivi les récentes sorties du Racing, analysé ses derniers résultats et il s’attend à un déplacement à hauts risques.
“Je suis sûr qu’on va souffrir et qu’il va falloir qu’on se sorte les tripes, reprend-il. Le Racing a eu un peu de mal au début mais il semble avoir trouvé sa vitesse de croisière et, sur ce que je lui vois faire depuis quelques semaines, je trouve qu’il n’est pas à sa place au classement et qu’il mérite beaucoup mieux. Il a du caractère, montre beaucoup d’envie et d’abnégation et propose souvent une vraie qualité de jeu. C’est un promu certes, mais un promu qui assure tout comme Amiens et Troyes d’ailleurs.”
Un constat qui, concernant les Alsaciens, le réjouit profondément. Car, au delà du fait que le Racing Club de Strasbourg Alsace a toujours une petite place dans son cœur, il considérait ces dernières saisons comme une aberration que le club alsacien en soit réduit à batailler dans les divisions les plus obscures du football français.

“Strasbourg se doit d’être considéré comme une place forte du football français”

“Le Racing en National, c’était une anomalie, dit Gravelaine. Pour son palmarès, pour les équipes qu’il a présentées tout au long de l’histoire, pour la ferveur de ses supporters, Strasbourg se doit d’être considéré comme une place forte du football français. Et c’est tout à l’honneur de Marco que d’avoir remis le club à sa place.”
Marco, c’est évidemment Marc Keller, le président strasbourgeois que Xavier Gravelaine a côtoyé lors de sa saison alsacienne, qu’il a appris à connaître et à apprécier, qu’il a ensuite croisé fréquemment mais qu’il regrette de ne pas revoir plus souvent. C’est encore raté pour cette fois. Au match retour à Caen peut-être.