Gare au piège ! - Racing Club de Strasbourg Alsace
Retour

27/10/2015

Gare au piège !

Par petites touches, le Racing avance. Comme à Holtzwihr au tour précédent (1-0, a.p.), les hommes de Jacky Duguépéroux se sont modestement qualifiés en Coupe de France face à une équipe de Kronenbourg qui a pleinement justifié sa réputation d’équipe de coupes (2-1). On pourrait râler sur la manière et le manque de réalisme. A force de manquer ses occasions, le Racing s’est mis en difficulté. Mais il est passé et je ne vois pas de vraie raison d’en retenir autre chose.

Nous savons tous que l’essentiel reste la lutte pour la montée. La Coupe de France va nous accompagner le temps qu’il faut, peut-être par un match contre une Ligue 2 à la Meinau, qui serait une jolie récompense pour nos supporters. Cette aventure-là reste un mystère à vivre sans pression et qui pourrait, allez savoir, faire naître des émotions inattendues.

Vendredi, devant les caméras de Ma Chaîne Sport (20h30), retour à la case championnat avec un déplacement à Châteauroux dont le classement (13e) ne répond absolument pas à la qualité réelle et aux ambitions de La Berrichonne. Celle-ci traverse des moments compliqués avec une défaite en Coupe contre Bourges 18 (CFA 2) aux tirs au but (0-0, 2-4) et un paquet d’occasions manquées pour en arriver là. Le Racing se rend chez un adversaire forcément en crise et désormais contraint à un sursaut urgent.

Caractère et talent

Forts de la dynamique offerte par six victoires de rang (toutes compétitions confondues), les Alsaciens vont être désignés comme le favori de cette rencontre. La configuration en fait donc une cible idéale pour des Castelroussins qui ne peuvent rêver meilleure opportunité pour relancer enfin la machine. Méfions-nous donc des chiffres et d’une situation passagère appelée à évoluer encore. Ces derniers temps, les coéquipiers d’Ernest Seka ont su déjouer les pièges. Celui-là est différent. Châteauroux, qui vient de s’imposer à Bastia (2-0), court après un premier succès à domicile. L’obtenir contre Strasbourg aurait une résonnance très particulière.

Le salut passera, une fois encore, par une attitude collective qui a fait le lit des succès alsaciens ces dernières semaines. Cela n’a pas toujours été facile et cela ne le sera pas vendredi. J’aime la vision de ce Racing capable d’arracher les points autant par son caractère que par son talent. L’un ne va pas sans l’autre. Il faudra combattre sans doute et puiser la force dans la quête de l’objectif. « En toute chose, c’est la fin qui est essentielle », disait Aristote. La fin, c’est en juin 2016. D’ici là, chaque épisode réclame une écriture sans faute.

Je vous dis à la semaine prochaine !

Allez Racing et salut bisame !

Jean-Marc Butterlin a été Chef des Sports du journal « L’Alsace » et Grand Reporter au journal « L’Equipe ». Il est membre du Conseil d’Administration de l’Association Racing Club de Strasbourg Alsace.