Pour être honnête, j’avais fini cette chronique. Et puis, j’ai tout effacé de mon écran. Comme envahi par un sentiment de « déjà écrit », de « déjà lu ». J’avais terminé en évoquant, comme avant St-Etienne et Nice, la perspective de se taper, encore une fois, un adversaire en pleine bourre, accroché à une 6e place qui sera européenne mardi prochain quand le PSG aura balayé Les Herbiers en finale de la Coupe de France. Je parlais donc de Rennes et de sa série de 11 matches avec 1 seule défaite. Et puis, merde !
Mais à quoi ça sert, encore et encore, de refaire le chemin qui nous a menés où nous sommes ? Reparler encore de ces points qui nous ont plus ou moins bêtement échappé ? Ou de ces autres points qui existent aussi et que nous avons parfois acquis avec un peu de chance ? De quel côté penche la balance ? Et puis, merde !
Nous avons 35 points. Il reste trois matches. Il y avait le championnat d’avant. Il subsiste un tout petit championnat, pas plus long que le temps d’aller de Strasbourg à Paris en voiture. Il reste ce court voyage, excitant, qui contient tous nos rêves. Tout le magnifique challenge des entraîneurs et des joueurs est là, concentré en une trilogie exaltante. C’est sûrement un moment de peu de mots et je m’y résous ici.
Il reste Rennes. Il reste Lyon. Il reste Nantes. Il reste ce mois de mai où j’aurai allumé une bougie de plus quand débutera la bataille du Roazhon Park. Mai, mot en trois lettres qui sont les premières d’un autre en huit lettres qui est l’objet de notre désir. Les gars, c’est demain que ça se passe ! Alors, bon. Je vous dis merde !
Je vous dis à la semaine prochaine !
Allez Racing et salut bisame !
Jean-Marc Butterlin a été Chef des Sports du journal « L’Alsace » et Grand Reporter au journal « L’Equipe ». Il est membre du Conseil d’Administration de l’Association Racing Club de Strasbourg Alsace.
